HEUQUEVILLE. La conférence sur les marnières en Pays de Caux a été suivie par un nombreux public.
Marnière, bétoire, on confond parfois les deux. Creusées par la main de l’homme, les marnières servaient au prélèvement de la marne pour amender les terres agricoles, les bétoires étaient exploitées pour la pierre de construction. Lors de la conférence organisée par la municipalité et la société géologique de Normandie et des amis du muséum (SGNAM), Francis Laurent a évoqué les marnières en Pays de Caux, leur exploitation, leur surface, leurs caractéristiques, leur nombre… A l’énoncé, on s’aperçoit que la région est un véritable « gruyère ». C’est en 1853, qu’il y a eu l’obligation de déclarer les marnières mais cette obligation fut peu respectée. En Haute Normandie, le risque est important, il y en aurait 140 000. Patrick Monville, agriculteur à Thérouldeville a apporté son témoignage, il a deux marnières sur son exploitation. Au cours de cette conférence, Claude Lesueur,maire honoraire du Tilleul, a rappelé l’origine des marnières. C’est une loi du roi Louis XVI, de 1780 qui impose les amendements des terres de culture avec de la marne, loi abolie sous Napoléon III. Mais le monde paysan reconnaissant les bienfaits des amendements des sols, en maintint l’usage. Claude Lesueur a évoqué la marnière de Fréfossé au Tilleul, la plus importante de la région havraise avec une surface de 25000 m². Elle a été exploitée pour la construction des églises du Tilleul et de Bretteville-du-Grand-Caux et la construction de nombreuses maisons de pêcheurs à Etretat. Le mot de la fin est revenu à Didier Guillemette, administrateur de la SGNAM « Il faut rester vigilant »