CRIQUETOT-L’ESNEVAL. La maison médicale ne fait pas l’unanimité auprès des élus, l’argent public doit-il servir à la financer ?
Vendredi soir, l’ordre du jour du conseil communautaire était chargé mais les deux points qui auront soulevé des débats animés auront été la maison médicale et le changement de perception des ordures ménagères. Le conseil était appelé à se prononcer pour lancer la procédure de la maison médicale et autoriser la convention avec les médecins. La présidente, Florence Durande, a rappelé la genèse du projet pour lequel trois communes, Criquetot, Etretat et Gonneville-la-Mallet, avaient proposé un terrain. Elle a évoqué le courrier de Franck Cottard adressé aux élus, ce à quoi, l’élu a répondu que ce n’était pas une désinformation mais un information autre. Franck Cottard s’inquiète sur l’augmentation du projet passé à 894 000 euros, sur le fait que les médecins réunis au sein d’une SELARL ne souhaitent pas s’engager avant que la maison médicale ne soit construite, d’un bail de six ans alors que l’emprunt va courir sur une durée de vingt ans. « Il n’y a eu de réponses aux questions posées. La réflexion doit porter sur tout le canton, il reste suffisamment d’incertitudes pour ne pas valider ce projet ce soir; Il y a d’autres solutions pour éviter la désertification ». Il évoque la mutualisation des moyens administratifs ou la contractualisation avec des médecins salariés qui seraient plus réalistes et plus raisonnables. Hervé Lepileur, rejoint par d’autres élus, estime que la Comcom n’a pas fonction de financer une maison médicale. Lui aussi évoque l’inquiétude des professionnels de santé, notamment les pharmaciens, alerte sur les conditions du bail et le risque de se retrouver avec des locaux vides. « Ne demandez pas à la collectivité de payer, débrouillez vous comme des grands ! Demain, il faudra alors aider toutes les professions libérales, c’est grave ! » François Auber demande quelle sera la capacité d’emprunt pour les projets futurs , Patrick Bucourt regrette qu’il n’y ait pas eu d’étude d’implantation (les heuquevillais auraient préféré Gonneville-la-Mallet). Pour Bernard Houssaye, il est évident qu’il n’y a pas de consensus ce soir. « Nous ne sommes pas convaincus que c’est un bon emploi de l’argent public de financer ce projet ». Si la nécessité de maintenir un service de proximité pour tous, la maison médicale ne fait pas l’unanimité ni auprès des élus, ni des professionnels de santé, ni auprès des habitants des communes où se trouve des cabinets médicaux. A l’issue du vote par bulletin secret : 24 favorables, 13 non favorables.
Article bien étayé et photo révélatrice de l’ambiance.