HEUQUEVILLE. La conférence animée par Vincent Auber a été suivie avec un vif intérêt.

Vendredi, dans le cadre de l’exposition 14/18 et 39/45 organisée par le comité du souvenir normand 39/45, Vincent Auber a animé une conférence sur la résistance en Seine-Maritime. L’intervenant a d’abord abordé la bataille de la propagande. A cette époque où l’information n’était pas celle que nous connaissons actuellement, il rappelle que la presse était aux ordres, les postes de radio étaient limités et il n’y avait pas d’écoute libre. Il y a alors une grande difficulté à accéder à l’information mais des personnes vont s’employer à lutter contre, on voit apparaitre des tracts mais ceci reste très artisanal. On passe ensuite à une autre dimension avec la publication et la diffusion de la presse clandestine. Il souligne le régime de terreur qui s’est installé, rafles, déportation, fusillade… Pour lutter contre cette terreur,les mouvements de résistants multiplient les actions, sabotage de matériel, déraillement de trains, section de câbles… actes par lequel l’ennemi répond par la fusillade Il parle du rôle des maires, rôle difficile car pris entre le marteau et l’enclume, de la dénonciation, combien de personnes ont dû leur arrestation suite à des dénonciations (les allemands payaient les indicateurs). Vincent Auber a également dressé le portrait de mouvements de résistants et de personnes qui l’ont marqué. « Des gens ordinaires au départ, mais que la situation va révéler exceptionnels » tel Etienne Achavanne, le premier fusillé de la résistance française pour avoir sectionné les câbles du réseau électrique et des lignes téléphoniques de la base aérienne de Boos le 20 juin 1940. Ce sabotage facilitera le bombardement de la base par l’aviation anglaise. Arrêté sur dénonciation, il est condamné à mort et fusillé le 6 juillet 1940. Une conférence enrichissante hautement appréciée par l’auditoire.

Le Côte d’Albâtre