LA POTERIE-CAP-D’ANTIFER. « Le Sentier des Collemboles » une exposition à découvrir à la bibliothèque.
C’est une invitation à découvrir la nature, les insectes que proposent Alice Caspar et Samuel Dutacq à travers leur exposition « Le Sentier des Collemboles ». Un itinéraire reliant dessins et photographies où vous croiserez papillons et scarabées, chimères et créatures sorties de leur imaginaire. Un voyage initiatique né d’un projet au cours d’une balade, d’une même passion pour la nature, de l’envie de tout plaquer et de partir en voiture pour sillonner les campagnes françaises.
Alice Caspar, 25 ans, biologiste marine, travaillait comme guide naturaliste dans les marais salants de Guérande. Elle démissionne en septembre dernier. Elle reprend le dessin qu’elle avait mis de côté pendant sa vie professionnelle. Samuel Dutacq,30 ans, travaillait dans un salon de thé. Ecrivain, il est auteur de romans d’antiicipation. Photographe passionné depuis tout petit, il dessine aussi. Leur projet est né au cours d’une balade, leurs convictions écologiques sont nées de l’observation de la vie sous toutes ses formes, bien loin du rythme effréné de la civilisation. Pendant 4 à 6 mois, ils ont préparé leur voyage. Un périple qu’ils ont commencé le 1er avril et qui les a mené dans le Périgord, les Cévennes du Nord, l’Ardèche, la Lozère, le Calvados, l’ Alsace.
Une invitation à découvrir les beautés de la nature
Armés d’un carnet, de crayons et aquarelles et d’un appareil photo Macro, ils ont sillonné la campagne. L’envie leur est venue de croiser le regard du naturaliste et le regard de l’artiste pour montrer cette vie minuscule. Samedi, lors du vernissage à la bibliothèque, ils ont évoqué leur projet, leur cheminement. « Le but était d’observer autour de nous, d’aller mieux, de découvrir d’autres endroits, de se dépasser, se dépayser, d’aller à la rencontre d’autres animaux mais aussi à la rencontre de l’humain. Un vrai dépaysement confie Alice. Samuel parle de son travail, de la patience qu’il a fallu pour arriver à photographier. « C’est au cours de la randonnée que l’on observe, que l’œil est attiré. Nous n’avons pas pratiqué l’affût pour garder la spontanéité de l’instant ». ET c’est dans une très belle balade qu’ils nous emmènent. On découvre de magnifiques photos de divers insectes, criquet juvénile, ascalaphe, cétoine dorée, chrysomèle, thecla, un régal pour les yeux pour les couleurs, les moindres détails que la nature a attribué à ce monde fascinant.
Le maire Cyriaque Lethuillier, guide naturaliste, les a félicités pour le merveilleux travail qu’ils ont fait, qui met en relief la beauté de la nature. Il souligne que l’exposition s’inscrit dans la démarche de la commune « Territoires engagés » pour laquelle la commune s’est vue décernée la reconnaissance TEN par l’Agence Normandie de la biodiversité et du développement durable, et dans le cadre de l’Atlas de la biodiversité communale. Lorsque les deux artistes racontent des anecdotes, le maire souligne que chaque rencontre avec la nature est une anecdote, une histoire qui engendre de multiples émotions. « On a besoin de la nature »
Au cours de leur périple, ce sont quelques milliers de photos qui ont été prises, sans compter les dessins. La bibliothèque ne pouvant accueillir toute cette œuvre artistique, on ne peut découvrir que quelques photos. Mais l’exposition va s’exporter au Phare d’Antifer cet été, avec projections de photos, conférences…
Visible jusqu’au 30 avril, ouverte le mercredi et le samedi matin de 10h à 12h à la bibliothèque, place de la mairie.
Le Côte d’Albâtre
