TURRETOT. Dans le cadre du PLU, l’urbanisation d’une parcelle soulève la colère d’un administré.
Après une première réunion en Février, une seconde a eu lieu en décembre dernier pour présenter le dossier PLU tel qu’il a été soumis aux services de l’Etat. Ce projet prévoit l’urbanisation d’un terrain situé rue de la Vallée. Un choix que conteste depuis le départ, Yves Bordage, en raison qu’il est situé à proximité d’une ligne haute tension (2×90000). Pour lui, il aurait été plus judicieux de choisir la parcelle située entre la D79 et la route du Calvaire. D’une part, il fait référence au code de l’urbanisme qui fixe en règle principale la densification des centres urbains au plus près des lieux de transports collectifs existants ou programmés… or le terrain choisi serait trois fois plus éloigné, mais surtout il soulève le problème de santé publique. Autant de questions qu’il a posées lors des deux réunions. En mai dernier, il a écrit aux élus pour faire appel à leur réflexion et leur responsabilité, a adressé un courrier au préfet, département, région. Dernièrement, il a sollicité un droit d’alerte sanitaire auprès de FR3. M. Bordage se dit révolter « c’est au détrIment de la santé. Je n’ai jamais eu d’explications et je soupçonne un favoristime envers un élu dont la propriété est située près de la deuxième parcelle. Il évoque également le non respect du paysage, car il y aurait destruction du GR, chemin très fréquenté. Consulté le maire, Bernard Houssaye ne comprend pas. « A ce stade, le projet est en cours, il est soumis à tous les services de l’Etat. S’il y avait un problème sanitaire, quelq’un aurait forcément soulevé le problème. Quand la réflexion a été menée avec le cabinet Geodev, ce terrain a été choisi car il complète le lotissement » Les directives de l’Etat préconisent d’ailleurs de « boucher les trous » et d’éviter l’étalement urbain pour préserver les terres agricoles. L’édile ne comprend pas non plus les suspicions de favoritisme, la valeur d’un terrain constructible est forcément plus élevée qu’un terrain agricole. De plus, toutes les démarches ont été effectuées pour connaître l’impact éventuel sur la santé, s’enquérir des prescriptions à respecter vis à vis des lignes aériennes. ERDF a été consulté, le cabinet Geodev a contacté le RTE (service d’informations et de mesures sur les champs magnétiques mis à la disposition des élus).
Aucun texte n’interdit les constructions
En matière de voisinage de lignes haute tension, la réglementation sur les champs magnétiques 50HZ ne prévoit pas, pour l’exposition au public, de distances limites par rapport aux lignes, mais un seuil de référence fixé à 100µT (100 microteslas). En pratique, même si une habitation se trouve juste au-dessous d’une ligne, le seuil de référence de 100µT est donc bien loin d’être atteint.
Les effets sur la santé
Concernant les effets éventuels des champs magnétiques sur la santé tels que ceux générés par les réseaux électriques, plus de trente années de recherches permettent d’avoir un recul important. L’ensemble des expertises conduit sous l’égide des autorités sanitaires, nationales et internationales, affirme qu’il n’y a aucun danger avéré sur la santé en déça du seuil recommandé.
Un comparatif éloquent
Une étude de valeurs magnétiques émis par une ligne très haute tension et par quelques appareils domestiques révèle des résultats que l’on est loin d’imaginer. Ainsi une ligne de 400 000 volts à 100m de l’axe indique une valeur de 0,16 alors qu’un téléviseur donne 0,15, un aspirateur 0,25, un sèche-cheveux 7 et attention un rasoir 500 !
Enquête publique
Si le dossier tel qu’il a été soumis est accepté, l’enquête publique sera alors ouverte en mairie. Toute personne aura la possibilité de consulter le dossier et de faire part de ses observations sur un registre, auprès du commissaire enquêteur.