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Un atlas de la biodiversité, une étape importante

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LA POTERIE-CAP-D’ANTIFER. La protection de la nature est inscrite dans les gênes de la municipalité depuis de nombreuses années.

Depuis mars, Melvin Isaac, étudiant en master 2 gestion environnement, est en stage dans la commune. C’est en regardant les infos, et voyant tout ce qui était alarmant au niveau de l’environnement qu’il a voulu agir pour la nature, la sauvegarde de la biodiversité. Une passion depuis le lycée qui l’a conduit à vouloir en faire son métier, gestionnaire d’espaces naturels chargé de mission dans une collectivité, un syndicat mixte, un parc naturel… Après un bac scientifique, il a poursuivi par une licence de biologie, puis a suivi un parcours normal jusqu’au master. Pendant son stage, sa mission principale consiste en la réalisation d’un atlas de biodiversité communale (ABC).

Un projet qui s’étend sur trois ans, actuellement dans la 1ère phase. L’an dernier, il a déjà réalisé un indice de qualité sur le golf d’Etretat avec Cyriaque Lethuillier (guide naturaliste) afin de préserver la diversité de la flore et de la faune. Pour cet atlas, Melvin réalise un inventaire flore/faune qui va permettre par la suite de savoir ce qu’il y a sur le territoire communal et d’élaborer des préconisations de gestion pour la préservation. Deux cent espèces de flore, cinquante d’oiseaux, amphibiens ont été déjà recensées.

La protection de la nature fait partie des gênes de la municipalité souligne le maire Cyriaque Lethuillier. « Depuis plusieurs mandatures, il y a toujours eu une sensibilité particulière à la nature, au paysage. Il rappelle les actions de ses prédécesseurs, M Recher qui avait exprimé ses craintes à la construction du port d’Antifer, en 1970, il avait lancé un SOS au Touring Club, M Roger Pigny qui a œuvré pour l’acquisition de la valleuse d’Antifer par le conservatoire du littoral au côté de Claude Lesueur (maire à l’époque du Tilleul), Gérard Paillette qui a enclenché le premier inventaire de la diversité sur la commune. « Un précurseur, cela n’existait pas ». « Aujourd’hui, on est dans une continuité logique et cohérente de prise en compte de l’enjeu Biodiversité dans les différentes actions publiques de la commune. On avait déjà réalisé des actions, notamment en réfléchissant sur une gestion différente du cimetière, la mare de la place (acquise par la commune et réhabilitée). Le conseil a décidé de s’engager dans le TEN (Territoire Engagé pour la Nature) » En janvier dernier, le plan d’actions de la commune recevait la reconnaissance par l’Agence Normandie de la biodiversité et du développement durable pour la période de 2023 à 2025. Cette démarche importante permet de structurer les idées et parmi les objectifs du TEN, il y avait la réalisation de l’atlas qui vise la mise à jour de l’inventaire de la biodiversité, une étude de faisabilité.

L’objectif global de l’ABC et d’aboutir à un plan d’actions qui place la biodiversité comme enjeu transversal des actions publiques de la commune, choix de plantation des haies, entretien des mares… « La nature, la biodiversité doivent faire partie du patrimoine à préserver. Quand on est élu local, il y a une responsabilité à mettre en œuvre des mesures pour préserver ce patrimoine. Il faut en être conscient. L’atlas est une démarche intéressante pour organiser, structurer et avancer dans le même sens, accueillir des équipes techniques qui nous permettent de réfléchir. Travailler avec la jeunesse, c’est important. C’est l’avenir ». Melvin a su mettre en avant sa qualité d’esprit de synthèse dans la présentation qu’il a été amenée à faire, la qualité rédactionnelle dans la production d’un rapport (sur lequel il a été évalué) et qui va permettre de construire pour les autres stagiaires souligne l’élu.  Dans la genèse du TEN, la commune va prendre chaque année un stagiaire. Il est prévu de prendre deux autres stagiaires en 2024 et 2025 pour poursuivre le travail de l’ABC.

Un stage enrichissant

Ce qui me plaît, on voit plusieurs espèces, oiseaux, flore, faune, on n’est pas cantonné. C’est un stage avec pas mal d’actions, c’est très intéressant et enrichissant précise Melvin. Et justement quelles sont les qualités requises pour un stagiaire ? « L’autonomie, avoir de bonnes bases, infographie, qualité rédactionnelle mais aussi orale pour présenter et argumenter sur son travail. C’est un stage qui confronte aux réalités du territoire, permet de se rendre compte. La biodiversité suscite encore des questionnements à l’esprit de certains qui peuvent voir encore des freins à leurs activités économiques. Mais par le dialogue, on peut arriver à lever ces freins. L’idée est de susciter la réflexion et de créer un dialogue. Etre confronté aux réalités, c’est très important pour un jeune » Que du bonheur pour Melvin qui nul doute à trouver sa voie. La commune a engagé également un étude avec une équipe de cinq jeunes ingénieurs agronomes qui travaillent sur la faisabilité d’une chaudière à bois dans une approche systémique, ou trouver le bois pour l’alimenter ? Faut-il planter des haies, quelles essences ? Quelles opportunités pour les agriculteurs de la commune ? Un projet qui s’inscrit pleinement dans le cadre de la transition écologique

Le Côte d’Albâtre

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