LE TILLEUL. En ce 8 mai, une plaque à la mémoire de quatre jeunes tilleulais morts lors du conflit de 1870 a été dévoilée.
Lundi, en ce jour de commémoration du 78e anniversaire du 8 mai 1945, après avoir rendu un vibrant hommage à tous celles et ceux qui ont combattu pour la liberté, il était un autre acte de mémoire à accomplir, celui de dévoiler une plaque à la mémoire de quatre jeunes tilleulais morts au cours de la guerre de 1870. « 1870 – 1871, un conflit oublié, un conflit bref mais meurtrier.
Un conflit qui bouleversa la carte et l’avenir de l’Europe » rappelait Philippe Paumier (2e adjoint) qui a mené de longues recherches pour retracer le parcours de ces jeunes. « Deux jeunes tilleulais disparaissent en 1870, des jeunes mobilisés de l’armée impériale. Jules Quéval, 24 ans, meurt d’épuisement à Saarlouis (Saare) le 22 novembre 1870 et Eugène Quibeuf, 24 ans, parvient au terme de ce voyage : La Silésie, il ne va pas survivre à sa captivité. Il fait partie des 24 conscrits de Seine Inférieure inhumé à Glatz ».
Les deux autres tilleulais décèdent en 1871, dans les dernières semaines de la guerre qui s’achève le 28 janvier. Louis Hauguel, 30 ans, travaille au Havre comme maréchal ferrant. Dans la ville fortifiée, on crée un bataillon de tirailleurs volontaires. Louis Hauguel s’engage dans la 2e compagnie, sous les ordes de Frédéric Bellanger, jeune ingénieur et conseiller municipal. Le 12 janvier la compagnie affronte une troupe allemande avec de l’artillerie. Frédéric Bellanger est touché d’une balle en plein front. Louis Hauguel tombe à son tour aux côtés d’Emile Coufourier de Bolbec. Enfin, Pierre Loriot, un marin, canonnier breveté de 1ere classe. Il sert sur le Jura, un vapeur assurant la liaison avec l’Afrique du Nord. Il décède de maladie le 13 janvier 1871. Plusieurs familles sont restées porteuses du nom dans la commune.
Le Côte d’Albâtre
