CRIQUETOT-L’ESNEVAL. La bibliothèque accueille l’exposition « La danse macabre » de Jacques Unbekandt.
Jusqu’à fin mai, la bibliothèque La Post’strophe accueille l’exposition de peinture « La danse macabre ». Pendant neuf mois, l’artiste, peintre, graveur, sculpteur installé à Yport, a réalisé une série de trente-un portraits des dictateurs d’hier et d’aujourd’hui, certains sont morts, d’autres bien vivants qui sont encore au pouvoir tel que Poutine, Xi Jinping en chine, Bachar Al-Assad en Syrie…
Une danse macabre qui alterne tête de mort et vivant, dans laquelle l’artiste dénonce les injustices, l’oppression, les dictatures, la torture, la haine, où l’on découvre des éléments qui illustrent malheureusement ce qu’ont fait ces vils personnages, comme Bachar Al-Assad et sa couronne de pendus, Kim Jong Un et son armée de soldats, Charles IX représenté par une tête de mort couronnée baignant dans un bain de sang… Dix-huit de ces portraits sont exposés à la bibliothèque. Lors du vernissage vendredi, Hélène Aubourg a remercié Jacques Undekandt, qui a mis spontanément à disposition ses tableaux pour le groupe fécampois Amnesty International dont elle et Michel Balesta font partis, mais aussi pour les autres groupes de la région, voire de France.
Un artiste engagé, un témoin
Des portraits qui interpellent, des témoignages de notre temps tout comme le sera sa prochaine exposition. C’est à tout autre travail que l’artiste s’est attelé depuis février, à l’extrême opposé puisqu’il s’agit d’une série de portraits « Les femmes remarquables ». Il a évoqué un tableau grand format représentant la liberté brandissant un tchador qu’il a intitulé « Levez le voile ». Vendredi, aura été l’occasion de découvrir quelques portraits de ces femmes, celui de Yasaman Aryani, jeune iranienne emprisonnée parce qu’elle a osé retirer son foulard en public, de Betty Albrecht dont le regard nous transperce, Wangari Muta Maathai, première femme africaine prix Nobel de la paix, mère Teresa. Une nouvelle série de portraits que le peintre met gracieusement à disposition d’Amnesty et qui a déjà été retenue pour la bibliothèque en mars 2024.
Le Côte d’Albâtre