CRIQUETOT-L’ESNEVAL. La commune a commémoré avec ferveur le 104e anniversaire de l’Armistice.
Vendredi, la commune a rendu un vibrant hommage à la mémoire de tous ceux qui sont morts pour la France. Après s’être rassemblé devant la mairie, les autorités civiles et militaires, porte-drapeaux, anciens combattants, musiciens de l’harmonie, auxquelles s’étaient joints des enfants, criquetotaises et criquetotais, se sont recueillis devant le monument aux morts. Le maire Alain Fleuret a prononcé un discours fort, vibrant, à la mémoire de tous ceux qui ont combattu pour notre liberté.
Il a d’abord souligné que le 11 novembre faisait partie de notre patrimoine avec son lot de deuils, de ruines et de blessures inguérissables. « Je voudrais prendre quelques instants pour rappeler que la commémoration du 11 novembre n’a pas toujours pris cette forme. Cette cérémonie qui nous réunit chaque année s’est construite progressivement. Le 11 novembre 1919, il n’y a eu pour toute commémoration qu’une minute de silence. La célébration de la victoire s’est faite lors du défilé militaire du 14 juillet, sur les Champs-Elysées. Les soldats disparus ont été pleurés dans l’intimité familiale le 2 novembre 1918, lors de la journée des morts. Puis des monuments aux morts ont été construits dans presque tous les villages de France (A Criquetot en 1920). Ce n’est qu’en 1922, quatre ans après la fin du conflit, que le 11 novembre est devenu un jour chômé, un jour de fête nationale. Aujourd’hui partout en France, dans chaque ville, village, nous nous unissons de mémoire pour célébrer la liberté retrouvée le 11 novembre 1918. Les poilus, s’appelaient frères d’armes, leur mère commune était la France – Fraternité, le troisième mot de notre devise nationale, disons-le toujours avec respect, et pensons toujours avec respect à notre histoire, à ceux qui l’ont faire et que nous devons continuer à honorer. ils ont fait la guerre pour que nous ayons la paix, à nous de maintenir la paix pour construire l’avenir. Si aujourd’hui, 104 ans après l’armistice, la France et l’Allemagne ont pris conscience de leurs valeurs communes, des valeurs qui doivent tous nous animer : dignité humaine, respect des libertés de croyances et d’opinions, il n’en est pas de même partout. Il nous appartient à nous, de défendre ces valeurs et de souder notre avenir autour d’elles, en restant les enfants unis de notre mère la France, pays de Lumières. Nous nous rappelons des 48 victimes Criquetotais morts durant cette grande guerre. Ils représentaient 4% de la population. Ils méritent hautement notre reconnaissance et garderont toujours leur place dans la mémoire locale. Parce qu’un homme sans mémoire est un homme sans vie, un peuple sans mémoire est un peuple sans avenir. Cette citation du Maréchal Ferdinand Foch résume à elle-seule la raison et surtout la nécessité de notre présence ici aujourd’hui. Tournons-nous vers l’avenir sans oublier le passé… ». L’élu s’est félicité de voir chaque année la présence de nombreux enfants, accompagnés de leur directeur, enseignantes et parents. Il les a complimenté et remercié d’avoir interprété, à leur façon d’une manière émouvante, l’Hymne National, la Marseillaise. Après avoir adressé ses remerciements à toutes et tous de leur présence, l’édile a conclu sur ces mots « Connaître, comprendre et transmettre : voilà le meilleur hommage que nous pouvons rendre aujourd’hui à ces hommes et ces femmes qui du front jusqu’à l’arrière-front, ont été pris dans les tourments de l’Histoire. Connaître, comprendre et transmettre : voilà la meilleure arme qui nous protègera demain contre les aléas de l’ Histoire.
Le Côte d’Albâtre
