CRIQUETOT-L’ESNEVAL. Clap de fin en apothéose pour le festival Echo d’orgues, le quartet Denis Gancel et la chanteuse Juliana Olm ont enchanté l’auditoire.
Mercredi soir, le public était au rendez-vous du dernier concert du festival Echo d’orgues. Nul doute que les voûtes de l’église ont rehaussé toute la beauté de ce concert, la virtuosité des musiciens du Quartet Denis Gancel, Denis Gancel à l’orgue, Philippe Nadaud saxo soprano et clarinette, Nicolas Chelly à la basse et Hidehiko Kan à la batterie, et la voix sublime de la chanteuse brésilienne, Juliana Olm, guitariste, auteur-compositeur.
Si l’artiste se produit dans toute l’Europe, c’est la première fois qu’elle vient en Normandie. Au programme, pratiquement des compositions annonçait Denis Gancel. La soirée a débuté avec un solo d’orgue « Accordeur accordé » suivie d’un arrangement « Gavotte arrangée ». Le ton est donné, l’auditoire se laisse emporter par la musique. L’orgue se fait doux, monte en puissance, solo, trio, quartet, les instruments se répondent, dialoguent. Il y a une telle complicité entre les musiciens, ils partagent vraiment, ne font qu’un et cela se ressent. On ne peut que vibrer, ressentir la musique, leurs émotions. Puis ils emmènent l’auditoire au pays basque avec Belharra, nom d’une vague géante au large de la corniche basque. Avant que le quartet interprète Nina, en hommage à Nina Simone, Denis Gancel rappelle qu’à l’origine elle voulait devenir pianiste, concertiste… Autre hommage avec « Tendres plaintes » de Jean-Philippe Rameau. Si le public est sous le charme depuis le début, le charme va encore s’agrandir quand Juliana Olm se joint au quartet pour interpréter la valse des basques. Elle enchante l’auditoire, sa voix est chaude, ensorcelante, envoûtante, tantôt puissante, suave… Là aussi, on ressent une telle connivence entre Juliana et les musiciens. Et quand le saxo pleure ou se fait joyeux, ce n’est que du bonheur, l’esprit s’évade… Toute le concert ne sera que bonheur, un enchantement pour l’auditoire. Une soirée exceptionnelle qui s’est terminée les applaudissements nourris du public.
Le Côte d’Albâtre
