LE TILLEUL. L’ensemble Taramonium Project, un trio de virtuoses qui a subjugué l’auditoire.
Mardi soir, l’église Saint-Martin accueillait le second concert du festival Echo d’orgues et plus précisément l’ensemble Taramonium Project. « Un concert exceptionnel, ce soir, nous mettons en valeur un instrument exceptionnel, qui a l’initiative de Jean Legoupil, organiste, et de Claude Lesueur , maire à l’époque a été rénové » annonçait la présidente de l’association Echo d’orgues, Marie-José Le Damany.
En effet, c’est un patrimoine musical datant de la fin du 19e siècle qu’abrite l’église, un harmonium, un Dumont & Lelièvre. L’harmonium dont de nombreux organistes avaient fait l’éloge, soulignant sa tonalité particulière a été restauré au cours de l’été 2011 dans les ateliers Christophe Leprou. Jean Legoupil avait incité Claude Lesueur, à réaliser la rénovation de l’instrument. Une sublime soirée, avec des virtuoses qui ont emmené le public dans une balade musicale, au gré d’un répertoire varié, en compagnie de nombreux instruments. L’ensemble est né de la rencontre de deux musiciens cheminant hors des sentiers battus, Marie Faucqueur, organiste, chef d’orchestre, harmoniumiste, multi-instrumentiste et le jazzman, clarinettiste et saxophoniste, Philippe Dourneau. Depuis deux ans, ils travaillent avec Hidéhiko Kan, batteur de jazz japonais (il fait partie du quartet Denis Gancel) qui apporte tout son génie rythmique à la formation, la finesse de son jeu se fondant naturellement à l’ensemble des instruments. Réunis autour de l’improvisation, ils explorent un univers musical original, poétique et unique. C’est un véritable dialogue des instruments qui s’instaure, le jeu des musiciens libère toute leur puissance et l’on vibre en écoutant « Egyptian Fantasy ». Le public ne pouvait qu’être pris en otage, envouté par ces musiciens dont la complicité est évidente, qui ne font qu’un avec leurs instruments. Ils ont le plaisir de jouer, ils ont la passion de la musique et le public ne peut que le ressentir. La soirée va vite s’égrener, bien trop vite, on aurait aimé la voir se prolonger. L’enchantement n’a pas été rompu une seule fois. Les applaudissements nourris ont salué le talent des musiciens.
Le Côte d’Albâtre