HEUQUEVILLE. Les écoliers ont le sens du devoir de mémoire et rendent hommage aux soldats du village.
Jeudi, la commune a commémoré avec ferveur le 103e anniversaire de l’Armistice. Le maire Patrick Bucourt, les membres du conseil municipal, Jean-Claude Loisel, président des Anciens Combattants, une vingtaine d’enfants accompagnés de leurs parents (auxquels le maire avait offert à chacun un drapeau tricolore en souvenir et en remerciement) , se sont recueillis devant le monument aux morts pour rendre hommage à tous les soldats morts pour la France.
Accompagné de trois enfants, Claude Loisel a déposé une gerbe. Après avoir lu le message de Geneviève Darrieussecq, ministre déléguée auprès de la ministre des Armées, chargée de la Mémoire et des Anciens Combattants, Patrick Bucourt, Soulignant que ce 11 novembre était un peu particulier, Patrick Bucourt en a expliqué les raisons. « Car nous avons, pour nous accompagner les enfants de l’école. Ils ont conçu un drapeau pour cet évènement avec les colombes de la paix et les noms des disparus. C’est un grand jour pour notre commune. Nous avons désormais, 17 noms inscrits sur notre monument aux morts au lieu des 15 les années précédentes. Pourquoi ce rajout ? Notre monument aux morts a été inauguré officiellement le 27 juin 1920 avec les témoins de l’époque, ceux qui avaient combattu et qui étaient appelés « les démobilisés ». Il y avait aussi les enfants de l’école et la fanfare de Gonneville-la-Mallet. Il y avait alors 15 noms d’inscrits. En 1931, la mairie a reçu officiellement le nombre de morts attribués à notre commune. Ce document a été retrouvé par Nicolas Bucourt dans les archives du ministre des anciens combattants. Sur ce document, il y avait dix-sept noms attribués à la commune d’Heuqueville. Nous avons donc réparé cet oubli. L’année 1920, inauguration de notre monument aux morts, mais aussi l’année où a été choisi le soldat inconnu par le « poilu » Auguste Thin parmi tous les cercueils qui lui étaient présentés et qui a été inhumé sous l’Arc de Triomphe. 1920, c’est aussi l’année de naissance d’Hubert Germain, dernier Compagnon de la Libération du Général de Gaulle qui nous a quitté le mois dernier à l’âge de 101 ans ». L’édile a remercié les enfants pour ce magnifique drapeau qu’ils ont faits, leurs parents sans oublier les enseignantes et Mariannick Cozik, directrice intérimaire. Les enfants ont alors énumérer les noms des dix-sept soldats figurant sur le monument en prononçant comme il se doit « Mort pour la France » après chaque appel. Puis la Marseillaise a été entonnée avec ferveur par tous. L’histoire, le devoir de mémoire se transmet.
Le Côte d’Albâtre
