CRIQUETOT-L’ESNEVAL. La solidarité de la commune joue à l’égard du personnel soignant.
Depuis le mardi 6 avril, suite aux nouvelles mesures gouvernementales, les écoles maternelles et primaires, les collèges et lycées ont du fermer leurs portes. Retour donc au travail à la maison pour tous les écoliers. Oui, mais quand on est personnel soignant, il faut aller travailler. La commune s’est mobilisée pour les soutenir. Lorsque l’inspecteur de l’académie a adressé une demande aux communes pour mettre en place l’accueil des enfants, la commune a accepté aussitôt.
L’expression de la solidarité qui n’est pas un vain mot pour la municipalité. « On l’avait déjà fait lors du premier confinement » souligne le maire Alain Fleuret. C’est l’inspecteur qui a décidé de la répartition. Ainsi, la semaine du 6 au 12 avril, les enfants des personnels soignants de Criquetot-l’Esneval, Gonneville-la-Mallet, Beaurepaire, Villainville, Le Tilleul et Turretot ont été accueillis à l’école communale, soit trente-trois gamins répartis en plusieurs classes. La garderie le matin et le soir a été également assurée, ainsi que la cantine et ce avec des repas chauds. « Ce dispositif a pu être mis en place grâce au volontariat des professeurs des écoles de différentes communes qui se relaient, épaulés par les deux ATSEM de la commune, Maryline et Pascale qui travaillent en alternance » précisent l’élu et Christian Dervaux, directeur général des services de la mairie. Pendant les vacances scolaires, le relais, à l’intention des personnes prioritaires et personnels soignants, sera assuré par l’Amicale laïque d’Aplemont qui gère le centre de loisirs.
Un budget de dépenses supplémentaires
Depuis la crise et afin d’assurer les meilleures conditions sanitaires que ce soit au niveau du nettoyage, des services à assurer, la commune a embauché du personnel et tout le personnel effectue des heures supplémentaires pour un résultat optimal. L’impact de la crise a eu des incidences sur les recettes et dépenses des collectivités. La loi votée en juillet prévoit d’allouer aux communes une indemnité (compensation des pertes de recettes, des dépenses supplémentaires). Ainsi, les dépenses liées au Covid 19, s’élèvent pour la commune à environ 60 000 euros à l’heure actuelle. La commune n’a pas lésiné au niveau des masques, 70 à 80 masques utilisés chaque jour, les blouses, les surblouses, gel hydroalcoolique… Tout a été fait et continuera d’être fait pour optimiser la sécurité de tous.
Des repas chauds à la cantine
Toute la semaine, Florian Atinault, chef cuisinier, a été aux fourneaux pour proposer des repas chauds aux enfants. Et pour offrir les meilleurs conditions d’accueil, il a mis en place des mesures pour agencer la cantine. « On continue à assurer le service en appliquant les mesures de distanciation. Une seule salle de restauration mais avec deux groupes pour les maternelles, et pour les primaires, chaque enfant s’est vu attribué un numéro qui lui permet de retrouver la même place à sa table. En cas de suspicion, cela nous permettra de savoir ». Les repas, l’eau, le pain,sont servis par le personnel. Mardi, les enfants avaient réclamé à Florian de la pizza. Jeudi, ils étaient ravis en découvrant que Florian avait entendu leur désir en voyant au menu pizza au fromage en entrée, poulet fermier en sauce et petits pois, une délicieuse crème vanille faite maison bien évidemment et une salade de fruits. « Que c’est bon » s’exclamait Maxence en dévorant sa pizza.
Le Côte d’Albâtre