LA POTERIE-CAP-D’ANTIFER. SAINT-JOUIN-BRUNEVAL. Les autorités civiles et militaires, les anciens combattants ont commémoré le 79e anniversaire de l’Opération Biting.
Dimanche, en raison de la crise sanitaire, c’est en petit comité que les autorités civiles et militaires, le capitaine de vaisseau Mark Southornn, représentant l’Ambassade britannique en France, le commandant Jean-Luc Tessier représentant le capitaine de Vaisseau Frédéric Janci les portes-drapeaux des associations d’Anciens Combattants de Saint-Jouin-Bruneval et de la Poterie-Cap-d’Antifer, les représentants des associations patriotiques ont commémoré le 79e anniversaire de l’opération Biting (raid de Bruneval).
Cette nuit là, à 0h20, un soir de pleine lune, des champs recouverts par la neige, 119 parachutistes britanniques de la Company C du 2e bataillon étaient largués au dessus de la Poterie-Cap-d’Antifer. Commandé par le major John Frost avec le soutien de la Résistance Française du colonel Rémy, ce raid aérien a permis aux forces alliées de s’emparer du radar allemand. Le ré embarquement des parachutistes anglais sur la plage de Bruneval a clôturé cette opération combinée, terre-air-mer.
Cette opération d’envergure qui s’est déroulée dans la nuit du 28 février 1942 marquera un tournant décisif dans le conflit et la préparation du débarquement en Normandie. Les composants électroniques ultra-secrets rapportés par les hommes du Major Frost permettront de mesurer les connaissances des allemands en matière de radar et permettront aux Alliés de déterminer les différentes fréquences utilisées par les Allemands et de mettre au point un système de brouillage. Après le recueillement et le dépôt de gerbes devant le Mémorial de Bruneval, la cérémonie s’est poursuivie sur la place de la mairie de la Poterie-Cap-D’antifer où une gerbe a été déposée devant la plaque commémorative en hommage au soldat Hugh McIntyre, tué lors du raid. Dans son discours, Cyriaque Lethuillier, maire de la Poterie-Cap-d’Antifer a rappelé que la réussite de cette mission militaire exceptionnelle avait été le fruit d’une collaboration entre la 1ère division aéroportée et la Résistance locale. « il faut souligner que c’est le résultat d’un secret bien gardé puisque le « besoin de savoir de l’armée anglaise » a été nimbé dans un voile de silence absolu déjouant les services secrets allemands. Rendons hommage à la Résistance qui paiera un lourd tribu à cette collaboration avec les alliés. Vive l’amitié franco britannique et avec la même audace que celle qui a entraîné les opérateurs du raid de février 1942, que l’on sache puiser dans le rassemblement européen des peuples, la sagesse de gommer à jamais les conflits pour que triomphe la Paix ». François Auber maire de Saint-Jouin-Bruneval a rendu hommage à ceux qui avaient combattu pour notre liberté et rappelé l’importance d’entretenir la mémoire.
Le Côte d’Albâtre