SAINT-JOUIN-BRUNEVAL. Communauté de communes de Criquetot-L’Esneval , une gestion au fil de l’eau.
L’ordre du jour du prochain conseil communautaire appelle plusieurs commentaires sur le fonctionnement de la communauté de communes de Criquetot-l’Esneval. Les choix proposés manquent de concertation, d’anticipation et leurs conséquences pourraient s’avérer fâcheuses pour les communes et les habitants de la COM.COM.
A l’heure où l’intercommunalité constitue un enjeu majeur pour l’organisation et la gestion des territoires, force est de constater que la canton n’a pas su se munir d’une structure communautaire à la hauteur des attentes et des besoins de la population. Alors même qu’ailleurs, des projets structurants et innovants voient le jour grâce à la volonté des communautés de communes et des agglomérations, la COM COM continue à mener une action à minima marquée par une gestion « au fil de l’eau ».
De nombreux exemples récents viennent créditer cette thèse : gestion calamiteuse du gymnase intercommunal provoquant la cessation des activités sportives pour les collégiens, projet très controversé de la construction d’une maison médicale qui ne répond pas aux véritables enjeux de santé publique, absence de politique de transports provoquant l’enclavement d’une partie de la population.
Il est urgent de redresser la barre et d’envisager une nouvelle façon de gérer la structure intercommunale pour que le territoire puisse se doter des infracstructures et des compétences indispensables à son développement futur.
François Auber, vice-président de la COM COM et maire de Saint-Jouin-Bruneval, a décidé d’envoyer un courrier à chaque délégué communautaire pour dénoncer cette gestion « au fil de l’eau », ce fonctionnement opaque et inefficace et souhaite par là-même provoquer un sursaut des élus.
A une époque où les super-agglomérations tendent à s’imposer, il est du devoir de l’actuelle assemblée délibérante de prendre en main l’avenir de la communauté de communes de Criquetot-L’Esneval au sein d’un projet commun pour redonner vie au territoire et pour le moment venu, avoir le choix de sa destinée.