BEAUREPAIRE – LE TILLEUL – LA POTERIE-CAP d’ANTIFER – SAINTE-MARIE-AU-Bosc. Le regroupement pédagogique intercommunal présente des atouts.
Les écoles de Beaurepaire, la Poterie-Cap d’Antifer, le Tilleul et Sainte-Marie-Au-Bosc sont regroupées au sein du RPI (regroupement pédagogique intercommunal). Ces communes constituent le SIVOS (syndicat intercommunal à vocation scolaire) qui ont pour objectif de sécuriser les écoles, veiller à leur bon fonctionnement… Un dispositif qui est bien rôdé et présente des atouts. « Nos écoles se doivent de porter les valeurs de la République et c’est ce que nous souhaitons permettre en conservant nos petites structures au cœur de la ruralité » souligne Pierre-Emmanuel Hautot, président du SIVOS, soutenu par ses collègues des communes de Beaurepaire, La Poterie-Cap d’Antifer, Sainte-Marie au-Bosc et Le Tilleul.
Chacune des communes possède son école, sa cantine et une garderie est ouverte dès 7h15 à La Poterie. Le soir, les parents peuvent venir chercher leurs enfants à Sainte-Marie-au-Bosc ou à La Poterie jusqu’à 18h30. « Il est important de maintenir un service public de proximité qui évite de surcroît la fatigue de trajets trop longs en autocar ». Le président et ses collègues insistent aussi sur l’importance de l’existence d’une école pour conserver la vie des villages.
Un contexte salvateur
Au printemps dernier, une classe du RPI a été sauvée par les « circonstances exceptionnelles » engendrées par la crise sanitaire. En effet, en mars, Gustave Masson, alors maire de Sainte-Marie-au-Bosc, déplorait la fermeture de son unique classe, victime du couperet de la carte scolaire. Quelques semaines plus tard, Jean-Michel Blanquer, ministre de l’Education nationale déclarait qu’il n’y aurait pas de fermeture de classe en milieu rural en primaire sans accord du maire. C’est avec soulagement que les membres de communauté scolaire du RPI avaient accueilli cette annonce. Un an plus tôt, en conclusion du Grand Débat, Emmanuel Macron avait aussi déclaré qu’il n’y aurait plus de fermeture d’école sans l’accord des maires concernés et ce jusqu’à la fin du quinquennat. « Bien sûr, notre organisation dépendra de l’évolution démographique de nos communes » précise Pierre-Emmanuel Hautot « mais nous sommes confiants et surtout persuadés de la plus-value scolaires de nos structures, à taille enfant ». Et les arguments des édiles ne manquent pas pour plaider en faveur des écoles rurales, à commencer par les dotations par enfant souvent plus élevées que dans les grandes villes. Le lien direct entre les familles, les enseignants et l’équipe municipale induit également une plus grande réactivité. De plus, ces établissements restent globalement éloignés de la violence et des incivilités. « Tout concourt chez nous à ce que nos enfants s’insèrent en douceur dans une société soucieuse de son prochain et de ses territoires ». La mise en place des Plans particuliers de mise en sûreté et la gestion de la crise sanitaire semblent donner raison aux élus du SIVOS. « Nos écoles rurales incarnent parfaitement l’école républicaine » conclut le président, en espérant que ces arguments seront entendus lors de la conception de la carte scolaire pour la prochaine rentrée.
Le Côte d’Albâtre