Tic tac, tic tac… Notre amie Pat met à profit le confinement.
Si hier, Pat nous livrait quelques réflexions à propos du temps, aujourd’hui c’est non sans humour qu’elle nous parle de rangement :
« Bon ! C’est dit ! Je range mon armoire. Normal, c’est le printemps. Les vêtements d’été (et vice-versa) se retrouvent confinés sous le lit pendant six mois dans des sacs que l’aspirateur va réduire à peau de chagrin. Je suis heureuse de sortir mes petites robes d’été, mes shorts, mes T Shirts… Certains vêtements ont connu les affres d’un froissement inattaquable au fer à repasser. Je trie.
Ceux qui se retrouvent dans le tambour de la machine à laver et un séchage en plein air et les autres, ceux que je garde et regarde tous les ans et que je ne porterais plus. Il faut faire le choix… draconien de s’en débarrasser. Je sors des sacs pour la Croix rouge ou le Secours catholique… Ma petite robe verte à fines rayures va faire des heureuses ou pas. Ce n’est pas sans une certaine contrariété que je la dépose au fond du sac.
Puis j’eus l’idée saugrenue d’essayer ceux que je porterais cet été… Bien mal m’en prit… Punaise, tous mes vêtements ont rétréci… Ce fichu sèche-linge (lui je l’ai abandonné depuis quelque temps) a réduit mes vêtements en taille 36 (je fais du 38). Que faire ? Un régime peut-être. J’avoue qu’après trois semaines de confinement, je cuisine un peu plus. J’ai retrouvé le goût de faire des gâteaux ou des petits plats. J’avais pour habitude d’acheter du tout prêt… C’est fini. J’ai retrouvé les saveurs et les odeurs d’antan, celles de ma grand-mère qui préparait avec amour de bons petits plats. Bon je m’égare. Je continue mon rangement. Mon armoire se vide et les sacs se remplissent. J’en profite pour la nettoyer (désinfection oblige). Dans mon élan, je me dirige vers ma commode, lieu ô combien anarchique, le tiroir des chaussettes… Je regardé médusée l’importance qu’elles ont prises ! Courageusement, je verse le contenu du tiroir sur le lit. Je fais des tas par couleur. Fière de mes petits tas, je commence à trier le plus petit. Au bout de deux paires, c’est l’apocalypse. Il me reste sept chaussettes dépareillées (difficile d’en faire des paires). Je prends un nouveau sac, direction ordures. Deuxième tas, idem… et ainsi de suite. J’arrive aux chaussettes blanches. Les malheureuses, comme la palette d’un peintre, je me retrouve devant un nuancier de blanc… Trois paires survivent à cette hécatombe. Je reste ébahie devant le tas de chaussettes noires. Je constate avec plaisir que j’ai moins de perte. Résultat de ce tri, mon tiroir est à moitié vide et le sac est à moitié plein. Normal, c’est le principe des vases communicants ! Tout le reste y est passé, sous-vêtements, chaussures, sacs etc. Une journée de confinement où je n’ai pas perdu mon temps… ».
Le Côte d’Albâtre