LE TILLEUL. Le temps d’un week-end, Ginette Patin et Monia Vivier ont exposé leurs dernières créations.

Ce week-end, le manège du parc Mathilde accueillait les dernières créations de Ginette Patin et Monia Vivier. Vendredi soir, lors du vernissage, le maire Raphaël Lesueur étant retenu par ses obligations professionnelles, c’est son 2e adjoint, Philippe Paumier qui a eu le plaisir de les accueillir. L’édile a souligné qu’elles faisaient partie de ces artistes amateurs qui viennent et reviennent exposer au Tilleul. C’est en effet la quatrième fois pour Ginette et la deuxième année pour Monia.

Amateurs mais comme le soulignait l’élu, il ne fallait pas confondre l’amateur, bricoleur et dilettante avec l’amateur, l’amateur d’art, esthète et passionné. Et pour être passionnées par leur art, Ginette et Monia le sont, chacune dans son domaine mais dans lequel elles expriment avec talent toute leur créativité. L’une peint sur toile, l’autre peint sur de la porcelaine ou sur de la céramique qu’elle façonne. Autodidacte, Ginette Patin peint depuis quinze ans, un virus qu’elle a attrapé en contemplant la mer. De chez elle, elle voyait la mer, le sémaphore, et l’envie de les peindre a été l’élément déclencheur pour qu’elle se lance. Sa première toile sera d’ailleurs le sémaphore. Ginette travaille uniquement l’huile, sur tous formats. Depuis quelques années, l’artiste s’est tournée vers l’abstrait, un art qui l’attire de plus en plus comme les visiteurs ont pu le voir. En effet, parmi ses vingt et une toiles exposées, beaucoup d’abstrait et notamment une superbe toile, liée au Havre, car sa ville est très souvent au cœur de ses créations, où l’on découvre l’église Saint-Joseph, le Volcan, les containers. « Je rentre complètement dans mes tableaux pour créer des mouvements, chacun interprète, imagine quelque chose selon son ressenti. L’abstrait, c’est vraiment l’évasion ». Parfois, elle part d’un modèle, qu’elle abandonne rapidement, elle laisse parler ses émotions, sa créativité, son imagination… Des toiles généreuses, colorées que l’on avait plaisir à contempler, à s’imprégner. Le regard était aimanté notamment sur une toile « La gare Saint-Lazare » d’après l’œuvre de Monet, mais dans laquelle Ginette a mis sa propre émotion. C’est dans un autre univers que Monia Vivier s’exprime sa créativité. La céramique et la porcelaine étant ses deux domaines de prédilection. « J’ai commencé par la céramique, j’aimais le toucher de la terre ». Monia expose depuis plus de vingt ans. L’artiste travaille uniquement avec des plaques d’argile blanche et fine, jamais avec un tour. Elle puise son inspiration de la nature et de ses mains, naissent de magnifiques pièces représentant des feuilles avec leurs nervures, des vases, beaux, originaux tels que ceux inspirés d’une graine de pavot. « Ils sont formés de quatre pans. Quand la terre est meuble, je souffle dedans ce qui donne une forme différente ». Pour cette exposition, elle offre plein de nouveautés, terrines, tomates, salières ainsi que de nouveaux coloris tendance, violet, anis, parme sans oublier des plats déclinés en tons pastel notamment en forme de feuille de rose trémière. Des créations qui sont d’une légèreté incroyable. Chaque modèle est unique. Autre nouveauté, l’artiste a décliné le thème de la mer avec ses coraux. Monia exprime aussi sa créativité, son talent sur de la porcelaine blanche sur laquelle elle peint des chevaux, des chats, des papillons, des feuilles…. Monia a toujours dessiné et s’amuse en travaillant. Ses plaques de rues ont toujours autant de succès, une façon de personnaliser sa maison. Et pour l’anecdote, l’une est partie au Canada et une autre à New-York. Deux artistes inspirées qui servent leur art avec talent et qui avaient plaisir d’être ici.

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