SAINT-JOUIN-BRUNEVAL. Le comité du Souvenir du Général de Gaulle au Pays des Hautes Falaises et ses environs a commémoré le discours du Général de Gaulle du 30 mars 1947.
Il y a soixante douze ans, le 30 mars 1947, le Général de Gaulle tenait son discours lors de l’inauguration du premier monument érigé en mémoire du raid de Bruneval du 27 février 1942. Dans son discours, le Général rendait hommage à la Résistance Française, soulignant qu’elle fût, qu’il fallait qu’elle fût, une et indivisible comme la France qu’elle défendait. Chaque année, le comité du Souvenir du Général de Gaulle au Pays des Hautes Falaises et ses environs commémore ce discours qui est tout comme l’histoire, un moment fort de l’Unité Nationale.
Samedi, en présence de Claude Lesueur, maire honoraire du Tilleul, de Jean-Marc Vasse maire de Terre de Caux, de Micheline Montville représentant la commune de Saint-Jouin-Bruneval, des porte-drapeaux Philippe Leroux et Jean-Jacques Baray, le président André Burguet a fait lecture du discours. Etaient excusés, Charles Revet sénateur, Cyriaque Lethuillier maire de la Poterie-Cap-d’Antifer, Florence Durande conseillère départementale. Après un temps de recueillement, l’assemblée, rejointe par Raphaël Lesueur maire du Tilleul, s’est retrouvée au manège du Tilleul où Philippe Leroux a relaté un exposé sur le drapeau. L’intervention a débuté par l’écoute d’un 33 tours de chants patriotiques de Michel Dens et plus particulièrement par la chanson « Ce que c’est un drapeau ». Avant d’évoquer le drapeau et ses valeurs, Philippe Leroux a souhaité ouvrir une parenthèse sur le devoir de mémoire. « Ce devoir de mémoire dont on reparle tant aujourd’hui, mais qui a été au fils des générations et pour beaucoup, oublié, remisé au placard et pourtant… Je ne vais pas vous adresser un réquisitoire, nous ne sommes pas au tribunal, tout simplement un constat, le mien ». Philippe Leroux a rappelé que ce siècle dernier a été riche en évènements, ô combien tragiques dont nous célébrons deux grandes dates : la déclaration de la guerre en août 1914 et l’armistice du 11 novembre 1918, la seconde guerre mondiale qui dura cinq longues années, sans oublier les évènements d’Indochine et d’Afrique du Nord. Son intervention s’est poursuivie sur la reconstruction, la révolution industrielle, le développement des congés payés… soulignant qu’alors beaucoup avait oublié les raisons de ces libertés. « Nous sommes toujours redevables envers celles et ceux qui, durant ces années de conflit, ont payé de leur vie, toutes ces libertés retrouvées. Ne l’oublions pas ». Porte-drapeau, Philippe Leroux a souligné que c’était un honneur mais surtout un devoir de porter celui-ci, car les vraies valeurs ne sont-elles pas le drapeau en lui-même. « N’est-il pas le drapeau de la République, les couleurs de notre mère patrie, la France ». Il a répété qu’il ne fallait pas oublier, tous ses soldats, ses mutilés à vie qui nous devons nos libertés retrouvées, liberté de penser, liberté d’expression, liberté d’action et d’entreprise. « Des libertés retrouvées mais qui peuvent être vulnérables et parfois menacées. Les évènements de ces dernières années nous l’ont prouvé. Mais il ne s’agit plus de rester des soldats conquérants avides d’annexer des territoires, cela fait partie du passé… L’Europe ne s’est-elle pas construite démocratiquement, mais face à ces attentats meurtriers qui frappent n’importe où, n’importe quand, n’importe comment. Ce moment de terrorisme pur et dur sans dieux ni lois ou plutôt si, sous l’égide d’un dieu que ces gens ont construit de toutes pièces… ». En conclusion, Philippe Leroux a rappelé qu’il fallait rester vigilant, que c’était avec toutes et tours, et derrière notre drapeau, que nous conserverons nos libertés et qu’il fallait en sorte que ce mot : Liberté, ne devienne pas un jour un vain mot. Une « plaidoirie » écoutée avec une vive attention et qui a été chaudement applaudie. L’occasion aussi de découvrir l’exposition de vieux journaux, de photos relatant la venue du Général de Gaulle en 47… réalisée par Martine Ferry. La manifestation s’est terminée par un goûter.
Le Côte d’Albâtre