CRIQUETOT-L’ESNEVAL. La municipalité et la communauté chrétienne ont célébré la restauration de l’église Notre-Dame de l’Assomption.

En cette fin de semaine où se déroulaient les journées européennes du patrimoine, dimanche, l’inauguration des travaux de rénovation de l’église Notre-Dame de l’Assomption était un parfait exemple d’un patrimoine sauvegardé. Un travail remarquable, de longue haleine qui a rendu tout son éclat à l’église, qui met en exergue toute sa beauté. Dimanche, c’est en présence d’une nombreuse assemblée qu’a été célébré l’office religieux par Monseigneur Jean-Luc Brunin, évêque du diocèse du Havre, l’abbé Didier Roquigny en charge de la paroisse Saint-Gabriel Cap de Caux, de l’abbé Philippe Tassel et du diacre Jean-Michel Reignier.

Après avoir remercié le maire Alain Fleuret et les membres du conseil municipal d’avoir pris la décision de restaurer l’église, l’abbé Roquigny a évoqué ce chantier remarquable, une véritable réussite. « Aujourd’hui, les fidèles retrouvent l’église dans la plénitude ». Puis il a laissé la parole à l’édile. Le maire a tout d’abord rappelé que l’inauguration de la première tranche des travaux relative à la réfection de la nef centrale s’était déroulée le dimanche 15 décembre 2013. Il a souligné que conformément à l’engagement pris par les membres du conseil municipal en décembre 2014, c’était aujourd’hui une grande joie de partager ensemble cette fête marquant l’achèvement de la 2e et 3e tranche des travaux de restauration, travaux débutés en avril 2017. « Ce moment privilégié est très important et est empreint de l’immense émotion de nous retrouver dans cette église, si chère à nos coeurs, rénovée avec soin et qualité. Ce site patrimonial brille désormais d’un éclat nouveau pour les criquetotaises et criquetotais au delà même des convictions religieuses de chacun. Les souvenirs que doit procurer ce lieu, montrent l’importance des églises dans nos villages. Bien au delà de l’édifice religieux, l’église demeure le témoignage de notre histoire commune ». Puis il a retracé son histoire. La première église date du XIème siècle, plusieurs fois détruite par les guerres, elle aurait été reconstruite en 1535 d’après une date retrouvée sur un soubassement. Ne subsiste de ce monument du XIè siècle, que la tour du clocher, corps roman placé entre le chœur et la nef. Cette vielle relique a été conservée dans l’église reconstruite en 1848… Alain Fleuret a évoqué les différents travaux entrepris en raison de l’état de grande souffrance de l’édifice, accrue par la présence d’un champignon (la mérule), de très nombreux désordres décelés. Des travaux devenus incontournables et plus que nécessaires à réaliser. « Ils ont été très importants, très coûteux, ce qui démontre les efforts de la municipalité en faveur de son patrimoine » .L’édile a remercié Mme la Sous Préfète pour la subvention de 84 500 euros au titre de la dotation d’équipement des territoires ruraux (DETR), M. le Président du Conseil départemental pour sa subvention de 93 500 euros, M. Pascal Martin, président du département, qui suite à son déplacement en juin dernier,a été surpris par l’ampleur des travaux en cours, s’est engagé, toujours dans le cadre de l’aide à la restauration du patrimoine, à verser une subvention complémentaire pour palier aux dépassements des travaux effectués. « Les différents acteurs qui ont permis la mise à jour de ce grand projet, sont aujourd’hui récompensés. Mes remerciements vont en premier à Mme Marie Caron, architecte du patrimoine (présente en ce jour) qui a su par ses qualités professionnelles, relationnelles, créer un climat de confiance entre les différents intervenants du chantier. Puis il a remercié les différentes entreprises pour leur travail remarquable qui ont œuvré à la réussite de ce chantier avec une grande diversité. « Cette église, vous l’avez embellie avec talent au cours de ces dix-sept mois de travaux. Vous avez droit à notre admiration et à notre reconnaissance ». Avant de célébrer l’office religieux accompagné par la société musicale de Criquetot, les membres du clergé ont béni l’église. Un projet d’envergure, une très belle réussite et on ne peut qu’être admiratif devant le travail accompli, la beauté de cette église. A noter, la municipalité a exaucé le voeu du père Didier Roquigny en permutant les deux anges adorateurs agenouillés en bois doré, situés dans le chœur, afin que leurs regards se dirigent vers l’autel. Ce qui paraît des plus logiques.

Le Côte d’Albâtre