SAINT-JOUIN-BRUNEVAL. La commune revisite l’histoire de la Belle Ernestine.
La commune est riche d’un patrimoine artistique, historique, architecturale. Et c’est justement pour redécouvrir, faire découvrir les trésors de son histoire que la municipalité a mis en place le parcours du patrimoine « Mon village se raconte ». Figure emblématique, la Belle Ernestine fait partie de cette histoire. Et c’est dans son village, le 17 août 1918, que la Belle Ernestine, Augustine Aubourg pour l’état-civil, s’est éteinte.
Pendant longtemps, beaucoup ont recherché sa tombe. Le mystère restait entier mais finalement c’est Réjane Devaux, conseillère municipale, et son fils Jonathan qui finiront par la découvrir dans le cimetière communal en mai dernier. La Belle Ernestine repose aux côtés de Louis Besnard, son fils et d’ Henriette Rouvenat, veuve Lourdel, mère adoptive de sa belle-fille. Samedi, en présence de passionnés d’histoire et de patrimoine local, de descandants, de membres du conseil, le maire François Auber a dévoilé une plaque sur la tombe réhabilité, puis un nouveau panneau « mon village se raconte » apposé sur les grilles de l’entrée du cimetière et sur lequel on peut découvrir la vie de la Belle Ernestine et de son fils Louis Besnard. Le maire a souligné que ce n’était pas juste une commémoration mais un moment pour revisiter l’histoire et qu’il souhaite voir se poursuivre dans le temps avec d’autres rencontres pour redécouvrir cette histoire, faire appel aux historiens pour récolter les connaissances de chacun. Une histoire qui pourrait faire l’objet d’un petit livret. « Une femme incroyable, une personnalité forte, une femme indépendante et c’est cette histoire que je vous invite à revisiter ». Née en 1841, Ernestine Aubourg était l’aînée d’une famille de douze enfants. Ses parents avaient une modeste auberge près de l’église. Vers 30 ans, elle acquiert la belle demeure d’un ancien capitaine. Dans son auberge, elle accueillera de nombreuses personnalités, peintres, musiciens, écrivains, et même la reine d’Espagne. On vient y déguster ses fameuses tripes et son omelette aux salicoques. Parmi eux, Guy de Maupassant dont elle pourrait avoir été la première amante avec lequel elle restera amie. Devenu célèbre, il continuait à venir à l’auberge. Dans son roman, Pierre et Jean, Maupassant évoque l’auberge de la Belle Ernestine. Avant eux, un jeune peintre, Albert Besnard y installe ses quartiers d’été. Il lui donne un fils. Louis Besnard hérite du talent de son père. Peintre (portraitiste et auteur d’aquarelle et de pastels), architecte, Louis Besnard a été maire de Saint-Jouin de 1912 à 1925. Il fit l’acquisition du manoir cauchois à proximité de l’auberge de sa mère. Il fit construire également le château « Le clos des fées » au style inspiré par l’architecture haussmannienne.
L’histoire va se poursuivre
Le maire a évoqué d’autres projets, tel celui de retrouver et remettre au goût du jour les recettes de la Belle Ernestine, en partenariat avec Jérôme Geulin, chef du restaurant Le Belvédère, mais aussi mettre en place un évènement culinaire à partir de la recette d’Alexandre Dumas tiré de son livre « Dialogue avec la mer ». Un projet qui sera un clin d’œil à l’omelette de la mère Poulard… Autre rendez-vous en octobre prochain, l’inauguration d’un nouvel espace « Bruneval-les-Bains ». L’occasion de découvrir la tour Conty réhabilité par le conservatoire du littoral, de découvrir l’histoire de la valleuse de Bruneval…
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