BENOUVILLE. Les écoliers vont à la découverte des cerfs-volants.
Dans le cadre du 4e festival de cerfs-volants qui se déroulera les 13,14 et 15 septembre, l’association « Atout Vent » de Fécamp a construit un projet intégrant les écoles de Bénouville, Bordeaux-Saint-Clair et Etretat. A travers ce projet, l’association souhaite mettre en avant la remarquable potentialité du cerf-volant en tant qu’outil éducatif, créatif et récréatif. Les enfants sont invités à décorer des cerfs-volants fabriqués par l’association. Mais auparavant, c’est à la découverte de leur histoire, leur fabrication et des légendes qui s’y rattachent que les écoliers de la classe de Lydie Alvarez sont allés avec Philippe Lefebvre et Gildas Thomas. Au cours de leur intervention, ils leur ont présenté les différentes formes, dessins, qui varient sur leur origine géographique, les matériaux, papier de soie, bambous et plus incroyable feuille d’arbre, expliqué les combats de Rokkaku sans oublier de donner de précieux conseils pour les faire voler en toute sécurité. L’occasion également de leur raconter une légende japonaise, de narrer des traditions parfois étranges comme au Guatemala où le jour de la Toussaint, les habitants font voler des cerfs-volants pour communiquer avec les anciens. Quant au monstre dessiné sur un cerf-volant fabriqué par Gildas avec de la toile de voile de bateau, il ne les a point effrayé. Et comme ils avaient été très sages, petite démonstration de fabrication d’un cerf-volant avec une simple feuille de papier. Maintenant les enfants attendent avec impatience l’envol de leurs cerfs-volants le jour de l’ouverture du festival.
Cerfs-volistes ou cervolistes ?
Doit on écrire cervolistes ou cerfs-volistes ? Philippe Lefebvre, nous explique. Au début du XXè siècle, l’usage était d’employer le mot cerfvolantiste. Un terme euphonique et lourd qui convient mal à un habitué d’un sport où tout est légèreté et souplesse. Après la guerre , vers 1918, c’est le terme cervoliste qui fait rapidement son apparition dans les publications. Puis pendant plus de soixante ans, on a galvaudé l’appellation. Il faudra attendre le 11 juillet 1986 pour voir entériner définitivement les termes cerf-voliste et cerf-volisme par l’Académie Française. Celle-ci ayant préféré cette orthographe proche de l’étymologie et conforme au génie de la langue. « Aujourd’hui encore, je sais que ce mot composé est bien difficile à manier. Je rappelle souvent dans les écoles, qu’un cerf-volant donne au pluriel des cerfs-volants, que je suis donc un cerf-voliste et non un cerf-volantiste, que je pratique le cerf-volisme sans oublier de préciser que le trait d’union dans le mot est comme la ficelle qui relie la terre à l’objet volant ». Une précision qui se devait être faite.