ETRETAT. Modiste, Karine Niederman ouvre son atelier dans le cadre des Journées Européennes des Métiers d’Art.
Lancées en 2002, les Journées Européennes des Métiers d’Art (JEMA) ont pour vocation de faire découvrir les professionnels des métiers d’art, de favoriser la transmission et la reconnaissance des savoir-faire. Le fil conducteur de cette 11e édition est le « Savoir (-) faire du lien ». Pendant trois jours, Karine Niederman, modiste, ouvre son atelier et propose au public de découvrir son métier.
Après un premier atelier sur Paris, elle s’installe à Fécamp et en décembre dernier, elle a saisi l’opportunité de venir sur Etretat. Passionnée depuis plus de vingt-cinq ans, Karine ne se destinait pas à cette profession. C’est la rencontre avec des modistes qui lui ont fait aimer ce métier. Elle suit une formation par le biais du Greta, travaille dans les grands ateliers parisiens, où elle apprend à l’ancienne, progresse techniquement au contact de ces dames . « Il faut entrer dans les ateliers, c’est ainsi qu’on apprend le métier. On a les bases, mais il faut apprendre, se confronter à la réalité. On apprend tout au long de notre carrière » explique t-elle à la dizaine de personnes venues vendredi dans le cadre des activités du service « animations seniors » de la ville de Fécamp. Puis elle aborde les différentes techniques, les matériaux utilisés (tissu, feutre, fourrure qui peut parfois provenir d’un manteau que l’on raccourci) , la mise en forme, les voilettes… Karine travaille à l’ancienne, chaque pièce est unique. Les visiteurs écoutent avec un vif intérêt ses explications, se prêtent à quelques essayages. Elle travaille également pour le monde du spectacle (cinéma, théâtre, opéra, le Lido). Avec Véronique Azzopardi de chez Arnuptia Paris, spécialisée dans le gaufrage du tissu (soie, velours, coton…) cuir, on assiste à l’éclosion d’une magnifique rose en soie tout en écoutant ses explications. Véronique est fleuriste, artiste fleuriste serait plus juste, mais aussi plumassière, et exerce avec passion depuis les années 80. Elle prépare un cahier de coton appelé « humide » qu’elle vaporise d’eau puis dépose les pétales, pour pouvoir les travailler, les préparer et les gaufrer. Pour cela, elle utilise des boules chauffées sur une plaque pour donner la forme, puis avec une pince également chauffée, elle ourle, plisse les pétales déposées sur un coussin rempli de son… Ses créations sont destinées à la haute couture et bien sur aux modistes ! Deux univers passionnants et si l’envie vous prend de réaliser votre bibi, c’est possible. Le jeune public n’est pas oublié, Karine propose des ateliers découvertes à leur attention. De quoi susciter des vocations !
Aujourd’hui dimanche de 11h à 18h
Atelier Karine Niederman , 30 rue Alphonse Kahr