SAINT-JOUIN-BRUNEVAL. Sciences et Géologie Normandes revient sur l’éboulement de la falaise.
Depuis plus d’une dizaine d’années, Yves Lepage étudie les éboulements. Bien entendu, il a suivi de près l’éboulement de falaise qui s’est produit à Saint-Jouin-Bruneval le 15 juillet dernier. A l’aide de trois dessins, il nous explique ce qui s’est produit, selon lui, avant l’éboulement. On peut résumer l’évènement ainsi : premièrement, le temps hivernal qui s’est prolongé jusqu’au début de l’été a favorisé grâce aux infiltrations la formation ou l’agrandissement de poches d’eau dans les Sables Ferrugineux et le Pouldingue ferrugineux (déjà observé à Cauville). En second, un temps très chaud et sec a remplacé rapidement le froid et l’humidité. L’eau s’est évacuée des poches et les cavités se sont effondrées sous la pression de la roche faillée et fragilisée située au-dessus. Ensuite, le pan de falaise n’étant plus soutenu s’est affaissé de quelques dizaines de centimètres. Un cisaillement s’est alors produit à la limite Gaize/craie, au niveau du premier niveau de source, et le pan de craie s’est décollé de la paroi. En dernier lieu, la plus grande partie du bloc a basculé vers la mer alors qu’une colonne de craie est restée fichée au sommet du talus d’éboulis. Des explications claires qui ont le mérite d’éclairer les néophytes que nous sommes.
Le Côte d’Albâtre
