SAINT-JOUIN-BRUNEVAL. La projection du documentaire d’Ariane Doublet et Valéry Gaillard sur la construction du port d’Antifer a fait salle comble.
Vendredi soir, le gymnase était comble pour la projection du film « Le grand chantier, les 40 ans du port d’Antifer » réalisé par Ariane Doublet et Valéry Gaillard. Un moment particulier, une projection unique, une révolution de la façade maritime avec la construction de la digue qui fait 3,5 km soulignera le maire François Auber qui a cette occasion a évoqué le musée à ciel ouvert sur le site du Belvédère, la construction de la cale de mise à l’eau, la réhabilitation du perrey de Bruneval et l’ouverture du chemin du Belvédère. Ariane Doublet et Valéry Gaillard ont remercié la commune de leur avoir confié la réalisation de ce documentaire et toutes les personnes qui ont apporté leur témoignage. C’est une page d’histoire riche, passionnante, sur un chantier titanesque qui a durablement modifié ce site exceptionnel, que nous ont rendue les réalisateurs. Ariane Doublet a recueilli les témoignages des villageois, des ingénieurs, des ouvriers qui ont participé au chantier, d’un commandant d’un supertanker. Des points de vue qui nous éclairent sur l’ampleur du chantier qui a duré quarante mois et qui a bouleversé la vie des habitants, les expropriations qui en ont découlé, les va et vient incessants des camions chargés des blocs de béton qui menaçaient la sécurité dans le village, , le bruit des détonations qui se répercutaient très loin, les maisons qui tremblaient, se fissuraient… mais aussi des changements qu’ils ont provoqué, les incidences écologiques… Un port qui était destiné à accueillir des super-pétroliers tel le Batillus, supertanker de 554 000 tonnes qui fût baptisé lors de l’inauguration du port d’Antifer le 25 juin 1976. Au cours de la projection, on apprend qu’une autre digue aurait dû être construite, le projet initial était un port fermé. Si Antifer a accueilli les plus gros tankers du monde, les perspectives grandioses escomptées auront été anéanties par le premier choc pétrolier, puis le second. A l’issue de la projection, les applaudissements nourris de la salle ont salué le travail des réalisateurs. La rencontre s’est poursuivie par des échanges, des témoignages.
Le Côte d’Albâtre
