HERMEVILLE. L’école a t-elle encore un avenir ? Lundi matin, seuls deux élèves étaient en classe.
Lundi matin, seuls deux élèves sont présents dans la classe. Le jour de la rentrée, ils étaient huit sur un effectif de quinze. Des parents avaient en effet décidé de ne pas scolariser leurs enfants en raison que la classe devenait unique avec cinq niveaux. Venu faire le comptage des écoliers, l’inspecteur M. Basely leur avait présenté les possibilités qui s’offraient à eux et notamment se tourner vers le privé, ce qu’une famille a choisi de faire, et celle qu’un maire d’une autre commune accepte de prendre leurs enfants sans dérogation. C’est chose faite, le maire de Turretot, Bernard Houssaye, a répondu favorablement à la demande des parents. Apprenant cette décision, le maire d’ Hermeville, Daniel Lemesle a contacté son homologue et des membres du conseil municipal ont demandé à rencontre l’élu de Turretot, qui leur a répondu avoir agi pour le bien-être des familles. Mais à Hermeville, on s’interroge si cette décision n’a pas été motivée pour une tout autre raison, éviter une nouvelle menace de fermeture d’une classe à la prochaine rentrée. Bien que l’inspecteur ait confirmé que l’école resterait ouverte même avec huit écoliers, puisque émanant d’une décision de justice, craignant que la décision qui est maintenant dans les mains du ministère, amène à la fermeture de l’école, d’autres familles ont retiré depuis leurs enfants, non pas qu’ils remettent en cause la qualité d’enseignement d’une classe unique, mais afin de ne pas perturber leurs enfants s’ils devaient être appelés à changer d’école prochainement. Aujourd’hui, c’est l’incompréhension, la consternation, après s’être tant mobilisés pour sauver l’école du village. Se pose aussi la question s’il y a une solidarité entre les communes de la communauté de communes ! Les conséquences ne sont pas les mêmes qu’on ferme une classe ou une école. C’est la mort d’un village. Si la cantine est maintenue, la garderie est supprimée.