HERMEVILLE. Rentrée mouvementée hier, sept enfants n’ont pas repris le chemin de l’école.

Hier, la rentrée des classes a été plutôt agitée, non pas par les pleurs des enfants mais par un vent de contestation. Suite à la fermeture de l’école de Vergetot, l’école d’Hermeville devient classe unique et par conséquent accueille désormais les enfants du CP au CM2. Seuls huit enfants ont effectués leur rentrée sur un effectif de 15. Des familles hermevillaises ont en effet décidé de ne pas scolariser leurs enfants au regard qu’ils allaient être confrontés à une classe avec cinq niveaux. Ils ont l’impression d’être pris en otage, pour eux ce n’était pas clair, ils pensaient que l’école de Vergetot resterait ouverte. Ils craignent pour la scolarité de leurs enfants, mettent en doute la qualité d’un enseignement avec cinq niveaux. Ils ont demandé à rencontrer la nouvelle enseignante, Armelle Lanon (15 ans d’expérience et qui exerçait auparavant à Pont-Audemer) pour qu’elle leur explique comment elle allait gérer la classe. Auparavant, Dina Robeyn, délégué de parents d’èlèves à Villainville, est venue parler de son expérience. Ses enfants sont ou ont été scolarisés à Villainville et elle n’a eu qu’à se louer de l’enseignement qu’ils ont reçues soulignant l’émulation, l’entraide qui se créaient entre les enfants. M. Basille, inspecteur, venu faire le comptage des écoliers a rencontré les parents.Il leur a expliqué qu’aujourd’hui ils étaient en situation de déscolarisation et présenté les trois possibilités qui leur sont ouvertes : mettre leur enfant dans le privé, obtenir une dérogation du maire pour le scolariser dans une autre commune, ce que le maire Daniel Lesmele ne fera pas, ou qu’un maire d’une autre commune accepte leur enfant sans dérogation. Il leur a confirmé que même avec seulement huit enfants, l’école resterait ouverte puisque émanant d’une décision de justice. Les parents ont une journée de réflexion. Vendredi, l’inspecteur prendra contact avec le maire et l’enseignante pour connaître la situation. Si les parents maintiennent leur décision ils devront signaler auprès de la mairie où leur enfant se trouve scolarisé. A défaut, l’inspecteur a souligné qu’il devrait lancer une procédure devant la justice. A l’issue de cette rencontre, une maman prenait la décision de laisser son enfant à l’école du village.

Le Côte d’Albâtre