ETRETAT. La conférence sur le dialogue interreligieux a été suivie avec attention.

Samedi, le public est venu nombreux assister à la dernière conférence organisée par les amis du temple et la paroisse du Havre-Etretat. Le thème abordé « Mieux se comprendre grâce au dialogue interreligieux » était particulièrement d’actualité. Christian Meyer pasteur protestant en Allemagne a cité quelques exemples, les soirées musique avec des chorales des différentes religions, les projets en commun, les réunions où chacun apprend le dialogue selon ses croyances. « Il faut dialoguer pour mieux se connaître, il faut lutter pour la paix, contre l’insécurité et l’indifférence. La société perd quelque chose si la société n’a plus de religion » Il fait des baptêmes interreligieux, à l’ecole un enseignement interreligieux est également donné à la fin de l’année. Pour l’abbé Jacques Durand, le dialogue avance mais pas assez vite. Il faut faire attention entre les deux termes, l’oécuménisme et l’interreligieux qui concerne toutes les religions. Il pense qu’il est un chercheur de vérité, ses croyances ont évolué depuis son enfance. Iman au Havre, Youssef Cherrage , spécialisé dans l’étude du coran, est l’un des acteurs du dialogue interreligieux au Havre depuis 11 ans. Ces rencontres mensuelles ont été pour lui d’une grande richesse. Il a expliqué qu’il n’avait pas eu la chance enfant d’avoir un iman pour apprendre sa religion, ignorait qu’elle reposait sur des textes. Il regrette qu’en 1980, le souhait d’ouvrir une école de formation des imans en France ait été refusée. « Aujourd’hui, le dilemme est une génération qui n’a pas été formée » Il évoque les rencontres, le groupe accueille tout le monde, les athées, il y a même un bouddhiste et un mormon. Il propose d’organiser plus de rencontres avec la jeunesse qui se marieraient avec la culture française et la spiritualité. Un passage dans le coran parle du droit à la différence. « On n’a pas le droit de contraindre, on n’a pas le droit de refuser la différence » Un riche débat va suivre avec la salle. A l’interrogation de savoir comment il peut y avoir un dialogue alors que chacun est persuadé de déterminer la vérité sur la condition du salut, les intervenants répondront qu’on apprend quelque chose de l’autre, chacun respecte les convictions de l’autre.

Le Côte d’Albâtre