ETRETAT. Le festival Offenbach s’inscrit dans la nouveauté avec un tour d’ Europe de la musique légère et une première étape en Espagne.
Lundi après-midi, au Donjon, le public avait rendez-vous avec Offenbach l’Européen. Le prélude d’un voyage qui se poursuivra dans les prochaines éditions du festival Offenbach mais qui aujourd’hui avait pour destination l’Espagne. Auparavant, le directeur artistique Yves Coudray rappelait qu’Offenbach avait parsemé ses ouvrages de clins d’oeil vers l’impératrice Eugénie de Montijo, épouse de Napoléon III. Si le récital a débuté par les brigands d’Offenbach interprété par une partie des artistes, c’est ensuite dans l’univers de la Zarzuela que la soprano Ainhoa Zuazua Rubira, accompagnée au piano par Nina Uhari, a emmené l’auditoire. Née au 17e siècle, la Zarzuela est un genre théâtral lyrique espagnol qui s’apparente par sa forme à notre opéra-comique. Belle performance de cette sublime voix qui nous a transporté dans des oeuvres de compositeurs espagnols célèbres pour leurs zarzuelas, Pablo Luno, Pedro Miguel Marques, « La tarantula » de Géromino Gimenez, Federico Chueca… sans oublier Offenbach « Air de Fiorella » tiré de l’opéra « Les brigands ». Et quand cette puissante voix s’unit à celle du ténor Marc Larcher pour interpréter « Caballero del alto » de Federico Morena Torroba, « le pont des soupirs » d’Offenbach ou « Torero quiero sè » de Manuel Penella, le bonheur est à son comble dans la salle. Une merveilleuse après-midi que le public aura bien prolongé. A l’issue du concert, la direction du Donjon a offert le thé dans ses jardins.
Le Côte d’Albâtre
