ETRETAT. Le thème de la conférence au temple « Comment combattre la morosité » a suscité un vif intérêt.
Face à la morosité ambiante, comment garder le moral ? C’est sur ce thème que les amis du temple proposaient de réfléchir et d’échanger samedi soir lors de la conférence animée par Valérie Combes, psychologue clinicienne, l’abbé Jacques Durand, Olivier et Estelle, auto-entrepreneurs. Livres, articles dans les magazines, sites internet montrent combien le sujet est d’actualié. L’inquiétude du lendemain face au chômage, la vie difficile, les attentats qui frappent les pays font qu’il est parfois difficile de rester optimiste. Pris dans la spirale d’une vie où il faut toujours aller plus vite, faire plus, n’avons nous pas tendance à ne savourer les petits bonheurs mais au contraire à ne voir que le verre à moitié vide. Valérie Combes soulignait qu’il y avait une différence entre morosité ambiante et celle vécue. Et si on ne peut contrôler cette ambiance dans laquelle on vit, on peut s’en protéger sauf pour les évènements collectifs (attentats, accidents ferroviaires…). L’abbé Durand a évoqué la bible où il y a plein de morosité, citant l’exode d’Israël hors d’ Egypte pendant lequel Moïse a crée quelque chose de nouveau, puis la déportation à Babylone mais c’est surtout de son expérience en tant qu’aumônier de prison qu’il a parlé. « Vraiment un lieu de désespérance, un lieu où la morosité est forte où les prisonniers perdent tout repère » Quand il les rencontrent, il dit se protéger lui-même car il faut se défier de tomber dans une compassion larmoyante. Il essaie de positiver les horreurs qu’il voit. Puis Estelle et Olivier ont témoigné de leur démarche, de combattre la morosité en ayant des projets. Malgré la conjoncture, ils ont fait le choix de changer de vie, de laisser leurs carrières professionnelles pour faire quelque chose qui leur correspondait davantage. Ils vont ouvrir une maison d’hôtes à Etretat. « Il fallait se lancer dans l’aventure. On essaie d’être dans l’action pas dans la complaisance » Pour conclure, Christine a donné quelques « recettes » : Vivre le moment présent et arrêter d’être dans l’anticipation, chercher la lumière (la lumière du jour, le soleil agissent sur le moral), sourire car il est communicatif, chouchouter ses amis, s’engager dans la vie associative et ne pas rester centrer sur soi sans oublier les petites douceurs tels les chocolats offerts à l’assemblée. La soirée s’est poursuivie par des échanges avec le public.