TURRETOT. La soirée en compagnie de Jean-Luc Lapel, ancien maître-mécanicien sur l’abeille Flandre a été des plus captivantes.
Mardi soir, l’association « Un mot, une page » accueillait Jean-Luc Lapel. Ancien maître-mécanicien sur l’abeille Flandre, Jean-Luc Lapel a gardé une véritable passion de son métier. Car c’est avec passion qu’il a raconté son histoire, celle de ses collègues, de ses hommes qui risquaient et risquent leur vie. Un témoignage riche, vivant, Jean-Luc Lapel a littéralement embarqué l’auditoire à bord des remorqueurs, au coeur des opérations. C’est en 1974, qu’il a commencé sa carrière sur l’abeille 15, puis l’abeille 10, ancien remorqueur américain qui a participé à la guerre dans le pacifique… Il finit sa carrière comme maître-mécanicien sur l’abeille Flandre. Il évoque les pétroliers, notamment le Batillus, le plus gros pétrolier au monde lors de son lancement), les barges, il explique le déroulement des manoeuvres des remorquages. Puis il en vient au début de la station de sauvetage à Brest. L’élément déclencheur aura été l’Amoco-Cadiz. Il fait alors revivre les évènements « presque en direct » du premier appel lancé à 9h45 le 16 mars 1978, les heures à discuter… Il y aura eu une perte de temps considérable entre le premier appel et le déploiement des interventions. Il relate d’autres sauvetages mais lorsqu’il parle de celui du pétrolier Tanio, il est encore sous le coup de l’émotion, d’une certaine colère. « Le comportement des autorités a été particulièrement indigne, pas un n’a réagi, 36h sans réaction » Avant de conclure, Jean-Luc Lapel parle de la SNSM, du désengagement de l’Etat, de ces hommes, tous des bénévoles, qui risquent leur vie. Membre de la SNSM, l’intégralité des bénéfices de son ouvrage « Mécanicien sur l’abeille Flandre, l’histoire d’une passion » est reversé à la SNSM.
Le Côte d’Albâtre
