CRIQUETOT-L’ESNEVAL. Animée par Antoine Decultot, la conférence sur le lin a été particulièrement intéressante.
Mardi soir, à la bibliothèque, devant une vingtaine de personnes, Antoine Decultot, producteur de lin , a animé une conférence sur la culture et l’utilisation du lin. En préambule, l’intervenant a souligné qu’un tiers de la production émanait de Seine-Maritime, le meilleur lin du monde avec l’Egypte. Le lin était utilisé pour les linceuls des pharaons. Semé fin mars à environ 1 à 2 cm de profondeur car la graine est très petite, sa croissance est très rapide. La floraison intervient vers la mi-juin, la fleur est éphémère (1 journée). Lorsque le lin est mûr, il est alors procédé à l’arrachage afin de conserver la longueur des tiges qui sont déposées sur le sol pour passer à l’étape du rouissage. Opération qui permet, grâce à l’action de micro-organismes de séparer d’un côté les fibres et de l’autre côté le bois et l’écorce. Afin d’obtenir un rouissage homogène, il est nécessaire de retourner le lin. Ensuite, il est mis en balles de 500 kg et stocké de un mois à un an. Il sera par la suite teillé, puis peigné avant d’être filé, tissé. Il faut que la fibre soit le plus solide possible. Le lin est égal à la fibre de carbone avec l’avantage d’être recyclable. L’usage du lin se retrouve dans divers domaines, les vêtements mais aussi dans la fabrication des billets de banque, dans les portières de voiture, comme isolant dans les toitures, cordages… L’huile de lin sert en peinture, pour la protection du bois. Il y a aussi l’huile alimentaire, les graines qui peuvent être utilisées dans la pâtisserie,le pain. Les tourteaux de lin servent dans l’alimentation des bêtes. Cette conférence animée d’une projection vidéo a été suivie avec un vif intérêt et s’est poursuivie par un échange avec l’auditoire.