ETRETAT. La conférence de Bruno Delarue a suscité l’intérêt du public.
Vendredi, le public est venu nombreux à la conférence animée par Bruno Delarue, auteur de nombreux ouvrages : les bains de mer sur les côtes françaises, humour à la plage, femmes libérées, femmes corsetées … Au cours de cette conférence organisée par l’Arche, l’auteur a évoqué la vogue des bains de mer depuis ses origines, comment elle avait bouleversé le visage de nos côtes en transformant des villages de pêcheurs en stations balnéaires mondaines. Pendant longtemps, la mer a fait peur et avant de devenir un plaisir, elle était avant tout indiquée à des fins thérapeutiques. Au 16e siècle on prescrivait les bains de mer pour soigner la rage ! C’est en Angleterre, au 18e siècle, qu’est née la mode des bains de mer et que c’est ouvert le premier établissement avant d’arriver en France, notamment à Boulogne-sur-Mer et Dieppe. Les bains de mer sont alors réservés à une certaine classe, les aristocrates et la bourgeoisie parisienne. L’essor des stations balnéaires viendra au second empire. Mais à défaut de savoir nager, on se contente de se tremper et tout habillé ! Il faudra attendre le 20e siècle pour voir les baigneurs nager et encore dans des maillots qui recouvrent tout le corps car il n’était pas question de choquer ceux qui se promenaient. Les bains se démocratiseront bien plus tard, les plages seront enfin accessibles à tous. Que de chemin parcouru depuis le bain thérapeutique à nos jours où les corps dénudés s’offrent au soleil, ou chacun goûtent au plaisir de se baigner. Une conférence enrichissante, vivante où il fut question également de l’émergence des stations, des divertissements qui s’y rattachaient, des rituels qui s’instauraient.