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Une richesse spécifique mais menacée

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LA POTERIE-CAP-D’ANTIFER. La conférence sur les reptiles et amphibiens de Normandie animée par Mickaël Barrioz a été des plus enrichissante.

Vendredi soir, la conférence sur les reptiles et amphibiens de Normandie s’est vite révélée particulièrement captivante. Lors de cette soirée, Mickaël Barrioz , président de la société herpétologique de France, a présenté l’atlas des espèces de Normandie, soulignant que c’était avant tout un atlas de répartition des espèces. La première partie est consacrée à une présentation générale (origines d’évolution, reproduction, chaine alimentaire) illustrées de photos principalement de bénévoles amateurs, puis sur la méthodologie, l’histoire de l’herpétologie normande. C’est en 1996 que naît le projet d’un atlas normand. En 2004, Mickaël reprend l’aventure, lance les sciences participatives auprès du grand public, ce qui a permis de récolter 1565 données. Aujourd’hui, plus de 33 000 données sont dans la base. L’ouvrage de Mickaël Barrioz, Pierre Olivier Cochard et Vincent Voeptzel (illustrations de Céline Lecoq) est constitué de monographies qui présentent les espèces en Normandie, les critères d’identification, leur biologie, leurs modes de prédation, leur habitat… L’intervenant a évoqué les 14 espèces communes, les 10 espèces rares dont le triton ponctué, le pelodyte ponctué que l’on peut trouver dans la valleuse d’Antifer et deux espèces extrêmement rares, le sonneur à ventre jaune qui a pratiquement disparu, la vipère aspic. La Normandie est un paysage riche pour les amphibiens (17 espèces) 10 espèces de reptiles squamates, trois espèces de tortues marines ont été observées ces deux dernières années. Elle a un rôle à jouer dans la préservation. La liste rouge régionale fait état de 28 % d’amphibiens et de 30% de reptiles menacés. Cinq types de menaces : artificialisation des espaces naturels, modification des pratiques agricoles, fragmentation des habitats, introduction d’espèces exotiques et changements climatiques. En conclusion, le conférencier a souligné la richesse spécifique, importante, pour les amphibiens, la densité notamment des reptiles , importante du fait du bon état de conservation globale des milieux bocagers, des marais et des secteurs sur le littoral qui sont préservés. Mais des menaces importantes pèsent sur cette richesse. La soirée s’est terminée par des échanges avec le public. Un bel ouvrage qui permet de découvrir une faune de la région souvent méconnue.

Le Côte d’Albâtre

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