LE TILLEUL. Quarante sept ans après, une personne restitue un bien appartenant à la commune.
Il y a quelques jours, Delphine Morisse, secrétaire de mairie, recevait un appel quelque peu insolite. En effet, une personne se disant en possession de quelque chose appartenant la commune, exprimait son souhait de la restituer. Rendez-vous fût pris, mais le mystère demeurait entier, la personne n’ayant rien dévoilé. De quoi pouvait-il être question ? Personne n’avait le souvenir que quelque chose ait disparu. Et pour cause, cet « emprunt » remontait à il y a quarante sept ans ! Rien de prémédité à l’époque mais un concours de circonstance. C’est au cours d’une balade avec son copain Jean-Louis, que Patrice Jeandel, alors jeune homme de vingt ans, avait été intrigué par une plaque fixée sur un pignon d’une maison située en face de la station service actuelle. Monté sur le toit de la 404 de son père pour l’examiner au plus près, la plaque s’était alors détachée. La suite on la devine, le début d’une collection. Patrice ne s’en est jamais séparée, elle l’a suivi tout au long de ses déménagements. Mais aujourd’hui, Patrice a jugé qu’il était temps de la redonner à la commune, que c’était ici sa place. Mardi soir, le maire Daniel le Maout et ses adjoints, Yolande Lethuillier et Bruno Revet ont enfin découvert la nature du mystérieux objet et non moins surprenant, l’inscription qui y figure : La mendicité est interdite dans la Seine Inférieure sous les peines portées par la loi, arrêté préfectoral du 28/07/1876. Un patrimoine que la municipalité compte restaurer avant de la remettre au regard de tous. Et si quelqu’un a des informations sur son origine, elles seront les bienvenues.