LE TILLEUL. La conférence sur le thème de l’harmonium animée par Jean-Bernard Lemoine a été suivie avec un vif intérêt.
C’est sous l’égide de nombreux passionnés, que les orgues, les harmoniums, quelques peu oubliés, ont repris vie tel la fédération française des amis de l’harmonium qui a pour objectif de réhabiliter l’instrument, de faire découvrir son histoire. Mardi, organisée par l’association « L’Art religieux en Seine-Maritime » la conférence « L’harmonium dans tous ses états » a été suivie avec intérêt par une cinquantaine de personnes. En présence de Gilles Delahaye, délégué régional de la fédération et membre de l’association, Jean-Bernard Lemoine, président de la fédération française des amis de l’harmonium, titulaire de l’orgue Schwenkedel de l’église de Thônes, a offert une conférence des plus enrichissantes, agrémentée d’anecdotes. Quelques 400 000 instruments dont beaucoup en Normandie ont été fabriqués. Tout d’abord, il faut savoir que l’orgue, l’harmonium et l’harmonica sont de la même famille. Si l’harmonium est entré dans les églises vers 1840, le premier harmonium, construit en douze exemplaire était un instrument de salon. Le principe de l’anche libre vient de Chine, le nombre d’anches peut aller de 60 à 600 dans un instrument, les anches graves se trouvent à gauche, les anches aigües à droite. Certains pouvaient atteindre trois mètres de haut. Au cours de sa conférence, Bernard Le moine a évoqué les facteurs illustres (la plupart était parisiens) tel Debain qui fut l’inventeur du nom en 1841, Alexandre, Fourneaux, Gabriel Faure… Cette conférence enrichissante a été suivie d’un concert sur l’harmonium , un Dumont & Lelièvre datant de la fin du 19e siècle. Au programme, un répertoire varié, l’instrument ne sert pas uniquement à jouer des cantiques.