ETRETAT. La laïcité au coeur de la conférence de l’association du temple.
Samedi, la deuxième conférence organisée par l’association du temple était axée sur la laïcité, comment vivre ensemble. Quatre témoignages sous des angles différents ont ouvert sur des échanges enrichissants avec les participants. Nicolas Seger, pasteur en Belgique, a tout d’abord évoqué la spécificité de l’Alsace Lorraine, régime issu du concordat de 1801. Ainsi la religion est enseignée à l’école et au collège mais une dispense est maintenant acceptée sur demande des parents. Les élèves dispensés suivent alors des cours de morale. Le pasteur précisait que ce n’était pas un cours de catéchisme mais un enseignement culturel et religieux, que les ministres du culte des quatre cultes étaient salariés par l’Etat. Puis il a évoqué la laïcité en Belgique dont le modèle ressemble au modèle de l’Alsace. L’enseignement religion est obligatoire dès la primaire. Sept religions dont le bouddhisme, mais aussi la morale laïque sont enseignées. Le père Jacques Durand a souligné que la laïcité est un choix en France et que ce n’était pas une obligation, mais à son avis c’est une évolution de l’histoire nécessaire. « La laïcité, c’est ce qui permet à chacun de rester à sa place » Rémi Candelier, vénérable de la loge du Grand Orient de France de Fécamp est revenu sur les grands principes, le respect de la pensée d’autrui, la liberté de conscience, l’égalité de toutes les religions. « Dans le Grand Orient, on ne s’occupe pas de religion, chacun est libre. La laïcité, c’est aussi ouvrir l’esprit. L’école laïque est un outil pédagogique » Dernier témoignage avec le maire Franck Cottard, enseignant dans une école républicaine, qui précisait qu’un enseignant devait passer le message du respect de l’autre, du bien vivre ensemble. Il citait l’exemple du travail mené avec le père Jacques Durand, la simplicité de rester à sa place. Symbole, la petite chapelle qui est à la fois un lieu de culte et un lieu culturel.