HEUQUEVILLE. La conférence sur « les Pisseuses » a été suivie avec un vif intérêt.
Organisée par la société géologique de Normandie et des Amis du Muséum du Havre, la conférence sur « Les Pisseuses » s’est déroulée devant une quarantaine de personnes. En préambule, Claude Lesueur maire honoraire du Tilleul, a rappelé l’origine du terme des Pisseuses », nom donné au lieu où coule une source souterraine qui se jette à flanc de falaise entre La Courtine et la plage d’Etretat. Puis il a évoqué Aimé Ernest Dubosc, puissant industriel havrais, qui acquiert en 1889 le domaine de Fréfossé ainsi que les terres et bois environnants. L’eau courante demeure alors une utopie, on s’approvisionne en eau dans les mares et les premières citernes sous réserve que les toitures soient couvertes en ardoise ou en tuiles. L’un des fils, Georges Dubosc, eut l’idée de capter les eaux de la source en utilisant un système de béliers hydrauliques Ernest Bollée (du nom de l’inventeur). Il va alors entreprendre la réalisation d’une station de pompage en eau potable et besoins domestiques pour le château de Fréfossé et ses dépendances mais aussi les fermes de Valaine, des hameaux… Il proposera même de faire aménager une conduite d’eau jusque dans le bourg du Tilleul et à ses frais, mais il lui sera répondu que les habitants disposent de mares en quantité ! Le captage dit « des pisseuses » est impressionnant, une galerie de 126m de longueur suivant le cours de la rivière souterraine parallèle au trait de la falaise et à 65m sous terre (365 marches et dont on atteint la salle par escalier en colimaçon). Des recherches faites par des géologues amateurs dans les années 1995, à l’aide de colorants infiltrés situent la source de la rivière souterraine au hameau de la Grosse-Mare, près du siège de la Justice, la présence il y a encore quelques années de l’importante mare à proximité n’est certainement pas étrangère au phénomène. C’est dans cette galerie que sont installés les béliers hydrauliques, qui par paliers successifs, remontent l’eau jusqu’à la surface du sol et alimentent via deux châteaux d’eau, le château de Fréfossé et ses alentours et la zone haute d’ Etretat. Claude Lesueur précisait que ce système remontait au tout début du XXè siècle, l’eau se déposait sur des clapets qui basculaient sous le poids de l’élément liquide et faisaient remonter l’eau plus haut et ceci sans énergie aucune. En 1926, des moteurs diesel seront installés, et dans les années 1985 une ligne électrique sera amenée pour électrifier l’ensemble. Une conférence très enrichissante et qui a été écoutée avec une attention particulière car si beaucoup connaissent la cascade, peu connaissent l’histoire du captage et l’origine de l’alimentation en eau courante. Aujourd’hui les béliers ne sont plus utilisés mais on peut toujours admirer la source.
Le Côte d’Albâtre
Ah Claude .. je regrette de n’avoir pas été informée de cette conférence .. Cela est fort intéressant … tt autre que cue les frasques du seigneur de Fréfossé selon la légende de la grotte des demoiselles … à l’époque du » château » néo gothique à l’extrémité de la falaise . J’ai de gros soucis de santé de famille et vais quitter la région normandie du coup .. mais je reste attachée à son histoire son patrimoine et ses légendes … je reviendrai pour biting en février c’est sûr en espérant que notre Kenneth centenaire sera présent cette fois ; Bien amicalement ; Françoise Roquigny
PS : par contre j’ai assisté au saccage des vieux plats avec la dernière vente aux enchères du tt doit disparaître de M. Harivel et j’ai pleuré .. Esp qu’un collectif va se créer pour sauver au moins la bâtisse en extérieur puisqu’à l’intérieur tt à été arraché saccagé .. cf article que j’ai rédigé sur FB … Au jt de FR3 baie de seine j’ai pleuré et dit ce que je pensais .. triste .. pauvre Lucette ! Je suis alée fleurir sa tombe au cimetière avant la fin du massacre ..