SAINT-JOUIN-BRUNEVAL. La conférence animée par Yves Lepage a été suivie avec un vif intérêt.
C’est la 3e année que Sciences et Géologie Normandes s’associe à la fête de la science. C’est à l’initiative de Hubert Curien que cet évènement a vu le jour en 1991. Chaque année, la fête de la science est axée sur un thème. Cette 23e édition était placée sur la terre en mouvement. Et du mouvement,il y en a eu en cette matinée du 15 juillet 2013 lorsqu’un éboulement de falaise s’est produit au sud de la plage de Saint-Jouin. Vendredi soir, Yves Lepage, président de Sciences et Géologie Normandes avait choisi de revenir sur cet effondrement qui a été observé presque dans sa totalité, photographié et même filmé par plusieurs personnes ce qui est exceptionnel. « Il s’agit d’une première pour le littoral normand et problablement même sur tout le littoral français ». La projection à deux reprises de la vidéo BFMTV a permis au public de suivre le déroulement de cet impressionnant effondrement avant que Yves Lepage nous en restitue le scénario, développe les hypothèses retenues. Des explications enrichissantes qui ont retenu l’attention du public et qui ont permis de mieux appréhender le phénomène, de connaitre la nature des roches qui composent la falaise, les facteurs qui contribuent à fragiliser les falaises. En conclusion, le conférencier expliquait que l’éboulement n’avait rien d’exceptionnel sur le littoral du Pays de Caux et qu’il était nécessaire de replacer ce phénomène érosif naturel dans son contexte puisqu’il illustre parfaitement le mode de formation des falaises et leur profil particulier existant entre le Cap de la Hève et Saint-Jouin-Bruneval. « Le bloc resté debout va probablement finir par prendre appui sur la paroi et se coucher petit à petit au fur et à mesure que la mer dégradera la basse falaise qui sera toujours alimenté par le haut. Une basse falaise fonctionne un peu comme un tapis roulant, les blocs de roche situés au sommet du talus d’éboulis, quel que soit leur volume, termineront tous un jour ou l’autre sur la plage. Cela peut prendre quelques années ou quelques dizaines d’années ». Un éclairage scientifique livré avec clarté pour les néophytes.