OCTEVILLE-SUR-MER. L’excursion géologique a été gratifiante.
L’excursion de rentrée de l’association Sciences et Géologie Normandes s’est déroulée à Octeville-sur-Mer, entre Saint-Andrieux et le Croquet. Le groupe avait rendez-vous devant Aquacaux et après avoir emprunté les 501 marches de l’ancienne base de l’OTAN, Yves Lepage a présenté brièvement la géologie locale en insistant sur le pendage général des couches vers le nord-est, les ondulations qui affectent particulièrement les étages Kimméridgien et Aptien et les lacunes sédimentaires qui peuvent être sources d’erreur lors de la détermination de certains fossiles. Ainsi, en se déplaçant vers le nord-est, les participants ont pu constater par eux-mêmes ces particularités régionales ou locales afin de mieux appréhender à l’avenir la stratigraphie de ce secteur. Les éboulements récents, les affaissements du talus et les coulées de boue masquent presque partout les affleurements du Kimméridgien situés au pied de falaise et cet étage n’est pas plus visible actuellement sur la plage car il est soit masqué par le cordon de galets qui est épais et très haut, soit recouvert d’algues. Cependant ces mouvements de terrain ont libéré et entraîné sur la plage de nombreux blocs de craie cénomanienne et de gaize albienne et c’est dans ces roches que les excursionnistes se sont surtout attardés. Ces conditions favorables ont permis la récolte d’une grande quantité de fossiles (ammonites, nautiles, oursins réguliers et irréguliers, brachiopodes,bivalves, gastéropodes, éponges…) et de quelques minéraux (calcédoine, cristaux de silice, pyrite). Vers 13h, le groupe a pique-niqué sur la plage. Durant la pause, les participants ont présenté leurs découvertes et une séance de détermination s’est improvisée sous un soleil radieux, puis une heure plus tard, la progression a repris vers le Croquet. Lorsque le temps fut venu de rebrousser chemin, chacun prit conscience qu’une longue et pénible ascension allait clôturer la journée avec des sacs remplis de fossiles, et l’exercice fut particulièrement périlleux pour l’heureux inventeur d’un nautile pesant une bonne trentaine de kilos.