LE HAVRE. Sciences et Géologie Normandes avait organisé une excursion aux anciennes minières de l’Orne.
L’association havraise Sciences et Géologie Normandes avait choisi d’emmener ses sympathisants, le temps d’une journée, sur les anciens sites d’exploitation du fer des environs de la Ferrière-aux-Etang dans l’Orne. Après un regroupement à Dompierre devant le Musée du fer, les participants se sont dirigés vers le Puits Pralon qui a été exploité de 1901 à 1970. Le puits de 250 m de profondeur permettait la remontée de 2 500 tonnes de minerai par jour en 1960. Au sud se situe le Parc des minières. Sur ce site aujourd’hui boisé, on peut suivre un chemin excavé qui serpente parmi les traces des anciennes exploitations à ciel ouvert où affleure naturellement le minerai de fer ordovicien qui fut extrait ici dès l’époque protohistorique. Le minerai de la Ferrière-aux-Etangs est un carbonate de fer à texture oolitique. Il est contenu dans un flan de synclinal entre le Grès de May et le Grès armoricain, dans les Schistes du Pissot. Sa teneur en fer est d’environ 37%. Après une pause pique-nique d’une petite heure, le groupe s’est dirigé vers l’ancienne cité minière du Gué Plat. A un carrefour, les mineurs ont regroupé dans un reposoir les statues de Sainte-Barbe, patronne des mineurs, de Saint-Eloi, patron des forgerons et de Saint-Laurent, patron des travailleurs des fours. Les noms des rues sont aussi évocateurs : route du Puits, rue des Chinois (environ 300 chinois ont passé quelques temps à la cité du Gué Plat) … Pour loger le personnel, la société Denin-Anzin avait construit plusieurs cités minières dotées de tout le confort et aisément reconnaissables aujourd’hui dans le paysage : les cités de la Haie, de la Butte Rouge, du Brûlé, du Gué Plat. A quelques centaines de mètre à l’est, on découvre les fours de calcination de la Haie. Construits pour remplacer ceux de la Butte Rouge, ils ont fonctionnés de 1938 à 1970. La production était de 45 000 tonnes par mois. Un peu plus loin on découvre les vieux fours de la Butte Rouge qui fonctionnèrent jusqu’en 1938. Il y avait à l’origine huit fours de calcination et deux d’entre eux sont en cours de restauration.
Comme l’après-midi n’était pas encore très avancé, il fut décidé d’aller voir les affleurements de Grès armoricain près de la chapelle des Roches, puis les fours de la Bocagerie sur la commune de Saint-Clair-de-Halouze où subsite l’unique chevalement encore debout en Normandie. Cette très riche et instructive excursion s’est achevée vers 18h. Site web SGN : http://www.s-g-n.eg2.fr