ETRETAT. Parvenant au coeur d’Etretat, Tounéco est pris dans un tourbillon de cuir et de phares !
Un autocar est en feu sur le parking, à l’entrée de la ville !
De la caserne proche, les sapeurs-pompiers » décalent » à bord des véhicules du centre de secours d’Etretat. Les femmes et les hommes, croisés quelques instants auparavant dans leurs vêtements civils, sont déjà équipés : cagoule, casque, veste, bottes… prêts à intervenir ! Le cortège est ouvert par le 4×4, suivi d’un fourgon pompe puis de deux autres véhicules d’intervention dont le VSAB.
Tounéco fuit, pris dans la cohue, les pattes à son cou, devant le véhicule de tête, ne trouvant refuge qu’en sautant dans le jardin de l’école. Personne ne semble l’avoir vu et le voici aux premières loges pour assister à la scène !
» Déjà sur place, gendarmes et bénévoles de la RCSCE créent un cordon de sécurité et écartent les nombreux touristes et curieux. Arrivés sur les lieux, les sapeurs-pompiers engagent le combat. Le chef d’agrès, par radio demande des renforts aux casernes environnantes. Un autocar de tourisme, garé là depuis près d’une heure, s’est enflammé » spontanément « , peut être la climatisation. Le risque majeur, c’est qu’il est accolé d’autres en attente de leur clientèle. Tout se déroule près des immeubles, de la résidence de personnes âgées et des écoles. A côté des toilettes publiques, se tiennent le chauffeur et un des passagers qui regardent impuissants, la scène. Ils dormaient à l’intérieur du car au départ du feu et ont donné l’alerte. Le risque de propagation aux autres véhicules est important. Deux lances sont établies de part et d’autre du véhicule en flamme et permettent de lutter contre le rayonnement puissant de la chaleur. Une troisième lance sur un camion à grande échelle arrivé en renfort permet d’arroser le foyer. Deux personnes sont évacuées sur des brancards vers le médecin commandant près du VSAB. L’intervention dure deux heures mobilisant dix huit sapeurs-pompiers, cinq engins et deux casernes « . Extrait de la Gazette Etretataise, ce jour à 17 heures.
Très bien, se dit Tounéco, mais où sont les flammes ?
En fait, il s’agit d’un exercice pour assurer la cohésion des équipes, la formation des personnels, la communication entre organismes sur un scénario vraisemblable. A la fin de l’exercice, on plie bagage, après avoir commenté l’intervention et tiré les leçons. Que d’eau crachée par les lances, pense Tounéco. Que d’eau, mais là aussi, eau indispensable pour assurer la vie, ici au travers de la sécurité des personnes et des biens. Il n’aurait jamais imaginé cela tout seul…
Poursuivant son chemin, notre ami se glisse dans les jardins du Clos Arsène Lupin. Quelque chose l’intrigue : la balayeuse de la ville passe, nettoyant la rue grâce à ses brosse et de l’eau pulvérisée. De l’autre côté du parterre où il s’est caché, un maçon s’affaire à recréer des joints saillants entre les silex, non s’en avoir mouillé de nouveau son mortier. Dans les deux cas, on utilise de l’eau mais, chose incroyable, le maçon et le conducteur de la balayeuse ne sont autres que deux des sapeurs-pompiers volontaires entrevus pendant l’exercice une heure plus tôt… Etonnant ! non ?
Surpris par les multiples fonctions de l’eau découvertes aujourd’hui, Tounéco décide d’avancer encore dans son aventure, à la recherche de ce trésor aqueux… Problème ! Maintenant le Clos Lupin est clos… Le voici prisonnier jusqu’à demain matin de la maison de Maurice Leblanc et de son Gentleman Cambrioleur, Arsène Lupin. Perdu dans ses pensées, il s’endort, non sans avoir brouté (enfin volé avec une grande délicatesse, mais ici il trouve cela normal) quelques fleurs de ce beau jardin.
A suivre…