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Les aventures de Tounéco, chapitre 2

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ETRETAT. Depuis sa conception, Tounéco « baigne » dans un milieu liquide qui lui transmet la vie.

Depuis un bon moment, Tounéco est balloté dans tous les sens. Heureusement, son cocon gorgé d’eau (liquide amniotique) le protège des chocs et un son, comme un ronronnement apaisant, lui parvient : celui de Maman. Pourtant cela devient très inconfortable, il est chahuté, tourneboulé en tous sens. Tout à coup, et après quelques gémissements venant sûrement de sa mère, c’est le calme complet, le silence, plus rien ne bouge. Peu à peu et après quelques soubresauts, le ronronnement apaisant revient. Une surprise l’attend… l ‘Autre a disparu.

Tounéco n’en croit pas ses pattes, il peut s’étirer à sa guise dans son monde liquide et nourrissant, un vrai plaisir. Un plaisir, oui, mais pas pour longtemps : déjà le ballottement reprend. Inexorablement, il se sent poussé par une force puissante et invisible vers… Vers quoi ?
Le voici tel un plongeur olympique qui touche la surface de l’eau, les pattes avant tendues enveloppant sa tête. Dans un grand bruit de cascade tout le liquide s’échappe, entraînant Tounéco vers une sorte de cône. Mais que va-t-il trouver derrière ? Les parois du cocon se contractent et soudain, il en est littéralement expulsé ! Sa poitrine, un instant comprimée, se rouvre créant une forte inspiration : c’est froid mais ça brûle, ça pique mais rien n’y résiste ! Ses poumons viennent d’entrer en action, ses yeux commencent à percevoir des nuances qui deviennent lumières et son museau, longtemps resté « Punching-Ball » de l’Autre, fraîchit au passage de l’air, se durcit et lui donne une nouvelle sensation, l’odorat. Des frémissements le parcourent et le désir de grimper sur ses pattes ne tarde pas. En cinq minutes, le voilà debout, poussé par les coups de langue de Maman qui le nettoie pour le sécher, une maman qui, mélodieusement, chevrote à nouveau.

Cherchant les odeurs rassurantes, il se heurte à la délicate silhouette fébrile d’une petite chevrette, sa petite soeur, l’Autre comme il l’appelait jusqu’à maintenant. Soudain, sa bouche vient au contact d’une peau douce et chaude qu’il mordille frénétiquement : un nouveau liquide envahit sa bouche, sucré, chaud comme celui du cocon, mais celui-ci l’emplit, le rassasie, le nourrit, c’est le colostrum, aliment liquide onctueux, gorgé d’élements nutritifs, de bactéries « vitales » et de quoi se battre contre les microbes, le tout avec plus de 87% d’eau.

Oui, plus de 87% d’eau, déjà de l’eau, encore de l’eau. A croire que toute la vie de Tounéco tournera autour de l’eau, comme un Océan de douceur, un Océan de vie, un Océan indispensable.

A suivre…

Le Côte d’Albâtre

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