OCTEVILLE-SUR-MER. Toutes les conditions étaient réunies pour que la sortie géologie soit réussie.

Deux mouvements de terrain se sont produits ces dernières semaines sur le littoral à Cauville-sur-Mer et dans l’estuaire de la Seine à Rogerville. Le premier est un éboulement assez important et le deuxième la chute d’un bloc de craie de quelques mètres cubes. Ces phénomènes ne sont pas anormaux à la fin de l’hiver et se poursuivront probablement jusqu’au début de l’été d’autant que l’hiver n’a pas été très froid, les pluies par contre ont été abondantes et elles fragilisent la structure de la craie et des autres roches situées particulièrement en bordure de plateau. Comme un éboulement récent avait été signalé près du Croquet à Octeville-sur-Mer, ce secteur avait été choisi par Sciences et Géologies Normande pour l’organisation d’une sortie géologique et paléontologique. Samedi, sous un temps splendide, une dizaine de personnes a participé à cette sortie, menée par Yves Lepage, qui s’est déroulée entre l’ancienne base de l’OTAN à Saint-Andrieux et Le Croquet.

Nombreux fossiles

Après s’être attardé quelques instants sur un affleurement jurassique situé aux pieds des marches des installations de l’association Aquacaux où de nombreux fossiles ont été récoltés dans les Calcaires à Harpagodes, le groupe s’est dirigé vers le nord. Tout au long du parcours, il a été constaté qu’aucun éboulement de falaise ne s’était produit dans ce secteur. Le talus d’éboulis par contre s’était affaissé de manière significative et d’importantes coulées d’argile à silex avaient entraînés des blocs de roches sur la plage. Ces derniers ont livrés de très nombreux fossiles qui ont fait la joie des excursionnistes : ammonites, nautiles, oursins, éponges, gastéropodes, bivalves…

Les éboulements de falaise, parfois spectaculaires, sont souvent perçus négativement. Il ne faut cependant pas oublier que ce sont eux qui contribuent à recharger le stock de galets et que sur notre littoral les cordons de galets protègent le pied des falaises et des préfalaises dont ils ralentissent l’érosion.

Article communiqué par Yves Lepage, de l’association Sciences et Géologie Normandes

Site web : http://www.s-g-n.eg2.fr

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