LA POTERIE-CAP-D’ANTIFER. La démonstration de tailles des arbres fruitiers avec l’APHN a vivement intéressé les participants.
Pour la santé des arbres, mais aussi pour favoriser une bonne récolte de fruits, il est nécessaire de tailler les arbres fruitiers, supprimer les bois morts, les branches mal placées, raccourcir les rameaux qui ont des fruits. Mais lorsqu’on est un jardinier amateur, ce n’est pas toujours évident d’avoir le bon geste, de savoir tailler sans compromettre la future récolte.
Samedi 8 février, une démonstration de tailles des arbres fruitiers était organisée sur le terrain communal où sont plantés des pommiers, prunier. Une quinzaine de personnes étaient présentes pour suivre cet atelier animé par Christian Caillot, vice-président de l’association de pomologie de Haute-Normandie (APHN). L’association a pour objectif de promouvoir la pomologie et toutes les activités annexes dont l’arboriculture fruitière, la pépinière, l’histoire du verger normand, la recherche variétale et génétique, l’entraide entre chercheurs, amateurs et producteurs de fruits. La pomologie n’est pas, contrairement à une idée reçue, la science des pommes, mais celle de tous les fruits. C’est aussi la publication d’un bulletin, la recherche sur tout le territoire normand, l’identification, l’inventaire des fruits en voie de disparition, la sauvegarde des variétés inventoriées… Elle a aussi une mission de conseiller pour la création de vergers conservatoires, privés ou publics. Elle propose régulièrement des démonstrations du greffage, de taille et parfois de plantation ainsi que des expositions de fruits rares.
Il parle tout d’abord de la fertilisation, des apports de nutriments organiques nécessaires suivant le sol, l’âge des arbres. Ici, les arbres ont un âge avancé. Avant d’intervenir sur un pommier, il voit déjà que le pied est entaillé. Il attire l’attention sur les blessures occasionnées par la débroussailleuse. « Il vaut mieux laisser une bande enherbée autour, ou mettre des protections anti-débroussailleuse ou planter des herbes aromatiques. Il constate que l’arbre a très peu de pousses de l’année. Il souligne que le mieux pour désinfecter, c’est l’alcool à brûler, tout comme pour désinfecter les outils, qu’il est important de les désinfecter avant de passer d’un arbre à l’autre pour éviter de propager les maladies. Puis il intervient sur l’arbre pour éliminer les branches qui ne sont pas à leur place, inutiles. « L’objectif aujourd’hui est de faire du bois sur cet arbre pour qu’il reprenne de la force. On essaie toujours de comprendre comment l’arbre fonctionne. Il y ceux qui se développe verticalement, il va falloir les faire prendre en hauteur et inversement pour d’autres » Tout en procédant, il explique comment reconnaître le bois ancien et le bois nouveau, comment la sève circule… Les participants écoutent attentivement ses précieux conseils, posent des questions… La démonstration va se poursuivre sur d’autres arbres. Un atelier très enrichissant, des conseils qui ne manqueront pas d’être mis en pratique.
Le Côte d’Albâtre
