GONNEVILLE-LA-MALLET. Sylvain Golain est élevé au grade de chevalier de l’Ordre du Mérite agricole.
L’ordre ministériel du Mérite agricole a été créé le 7 juillet 1883 par le ministre Jules Méline pour récompenser les services rendus à l’agriculture. C’est par la présidente de la Maison Familiale Rurale de Coquéreaumont, Elisabeth Puech, que Sylvain Golain a appris le 2 février, qu’il était promu au grade de chevalier du Mérite agricole. Sur proposition du député Xavier Batut qui a constitué le dossier. On peut dire que Sylvain Golain a toujours baigné dans le monde des MFR.
Un engagement commencé en 2002 où il devient administrateur à la MFR de la Cerlangue quand son fils entre dans l’établissement. Lui-même est un ancien élève de cette MFR, de 1974 à 1977, où il obtient son BEPA (brevet d’études professionnelles agricoles). En 2003, il est nommé vice-président et la même année, entre en tant qu’administrateur à la Fédération Régionale de Seine Maritime/Eure, aujourd »hui fédération territoriale, depuis le regroupement de la Normandie. En 2005, on lui demande d’entrer en tant qu’administrateur à la MFR de Tôtes. Puis en 2007, il entre comme administrateur à la MFR de Coquéreaumont à Saint-Georges-sur-Fontaine. Un an après, il devient vice-président, puis en 2013, il est élu président, fonctions qu’il exerce jusqu’en 2022. En 2017, il devient également vice-président de la Fédération Territoriale MFR Seine-Maritime/Eure et en 2022, également administrateur à la Fédération Régionale de Caen. A l’heure actuelle, il est toujours au moins dans deux ou trois MFR et toujours administrateur à Coquéreaumont.
Une volonté de développer les formations supérieures
Sylvain s’est toujours investi que ce soit dans les MFR que dans le monde associatif. Nul doute que c’est dans ses gênes. « A Coquéreaumont, on fait de la formation post bac : BTS jusqu’à la licence. Toutes les formations sont en apprentissage. Quand j’ai pris la présidence en 2013, on n’avait que des BTS, mon objectif était d’augmenter le nombre de formations supérieures. Avec le conseil d’administration, j’ai créé trois licences : licence pro commerce, management des organisations agricoles, licence pro agriculture développement durable et environnement, et licence des métiers de la gestion et de la protection de l’environnement. On a mis en place également d’autres formations : BTS APV agronomie production végétale, diplôme de conducteur de travaux en ETA, et une formation courte en ouvrier maraîcher BIO. Depuis 2013, il y a six nouvelles formations, c’était une volonté ». Sylvain Golain reste très attaché à l’alternance et à l’apprentissage. « Pour moi, cela représente la meilleure école. Mettre le jeune au centre, ensuite le maître d’apprentissage et les parents. On ‘est là pour le faire grandir. Aujourd’hui, si on m’a confié la responsabilité, c’est parce que j’ai eu la chance de rentrer en MFR. Un jeune qui rentre chez nous, a sa chance ».
Une longue histoire
La première MFR a été créée en France en 1937, à Lauzun, par un abbé et des agriculteurs qui ne trouvaient pas de réponse à leurs besoins dans le système scolaire. Aujourd’hui on en trouve sur tous les continents : environ 430 en France, 77 en Amérique, 217 en Afrique et dans l’océan indien. « J’ai eu la chance d’aller voir les MFR au Canada et à l’île Maurice et d’en faire la promotion ». Agé de 62 ans, Sylvain Golain entend passer encore du temps à la MFR. Toujours en activité, il est responsable logistique chez Lethuillier, il partira en retraite fin décembre. « Je suis honoré car mon successeur est un jeune qui est passé par la MFR ». Il souligne que s’il a pu toujours s’engager, c’est grâce à son employeur, Patrice Lethuillier, qui lui a toujours laissé du temps. Un homme investi, passionné, un vrai engagement, des fonctions qu’il a toujours exercé bénévolement, même pour ses frais de déplacement, il n’a jamais rien réclamer. C’est donc une distinction bien méritée qui lui a été décernée, une reconnaissance de l’Etat pour un parcours exemplaire.
Le Côte d’Albâtre