ANGERVILLE-L’ORCHER. Patrick Brière, peintre, et Fabienne Baumann, sculpteur, exposent à la mairie jusqu’à fin octobre.
C’est à Patrick Brière que l’on doit le plaisir des expositions permanentes à la mairie depuis avril 2021. Un rendez-vous mensuel qui a acquis une petite notoriété, de plus en plus de personnes viennent découvrir les artistes. Jusqu’au 31 octobre, ce sont deux artistes qui exposent, l’un ses toiles, Patrick Brière, l’autre ses sculptures, Fabienne Baumann.
« Avec Fabienne, on a fait notre première exposition personnelle ensemble (au Havre). Quand j’ai eu l’opportunité d’exposer ici, j’ai demandé à Fabienne de venir ». Deux artistes qui nous offrent leurs émotions. Patrick Brière a commencé à peindre à l’âge de douze ans. Il a travaillé avec Jean-Louis Morelle, Philippe Leroux, a fréquenté les ateliers des Beaux-Arts. La lumière et la couleur sont des éléments essentiels dans ses toiles et pour lui, le plus important , c’est l’émotion transmise. L’artiste présente une trentaine de toiles avec une évolution vers une technique mixte avec des collages. Essentiellement des paysages totalement imaginaires mais dans lesquels on pénètre, on se balade, où l’on a envie d’embarquer sur le bateau…« Quand on est Havrais, la mer est ancrée en nous ». Une toile de grand format, un triptyque, attire le regard. Ce sont ses enfants qui voulaient qu’il leur fasse une grande toile. Patrick Brière a créée une balade imaginaire dans une rue qui transite de New-York, Londres jusqu’à Paris, une rue animée.
Une sensibilité aiguisée
Fabienne Baumann a toujours été attirée par tout ce qui est expression. elle a fait les Beaux-Arts au Havre, fait de nombreux stages et a travaillé avec de grands maîtres, Philippe Chazot, Philippe Faraut, Fredange. Ses sculptures sont souvent nées de ses voyages en Afrique, en Asie. « Les visages sont différents, mais les sentiments sont universels ». Elle cite Cicéron « Les yeux sont le miroir de l’âme ». « Après la technique, c’est partir dans les émotions ». Sa vie professionnelle, son engagement auprès d’associations n’ont que renforcé sa sensibilité. « Cela a été une grande richesse, j’étais fasciné par ces visages expressifs, magnifiés par leurs émotions ». Avec le covid, elle est partie vers l’abstrait, comment réduire les expressions au plus simple. On ne peut qu’être pris par le regard de ses sculptures, on y découvre parfois la crainte, la mélancolie, un regard perdu… Sa sensibilité exacerbée capte avec justesse toute l’émotion, les sentiments qui passent dans un regard. Il se dégage une telle humanité, une telle profondeur que l’on oublierait que ce sont des sculptures. Une exposition riche de deux talents. Visible jusqu’au 31 octobre, aux heures d’ouverture de la mairie et le samedi 15 et dimanche 16 de 10h30 à 12h et de 15h à 17h30 en présence des artistes.
Le Côte d’Albâtre