CRIQUETOT-L’ESNEVAL. Les gourmands n’ont pas attendu l’Epiphanie pour déguster la galette des rois.
La galette des rois tire son origine des Saturnales, fête païenne pendant laquelle les romains désignaient comme « roi d’un jour » un esclave au moyen d’une fève cachée dans une galette. La tradition veut qu’on tire les rois, le 6 janvier, jour de l’Epiphanie. Oui mais, certains gourmands n’attendent pas le jour de l’Epiphanie pour y succomber. Ainsi, depuis le 28 décembre, Michaël Leroy, boulanger pâtissier « Saveurs et gourmandises » a déjà venu près de deux cents galettes.
« Ce week-end, on n’a vendu un peu moins qu’habituellement car trop près des fêtes de jour de l’an, mais le week-end prochain (8/9 janvier) la demande va être forte ». Et depuis lundi, il ne se passe pas un jour sans qu’on vienne chercher une galette. Michaël Leroy propose la traditionnelle, feuilletage pur beurre et frangipane (pure crème d’amande) la plus demandée, mais aussi des galettes frangipane aux pommes, à la pistache. Une galette demande du temps. La préparation s’étale sur trois jours. « Le pliage du feuilleté demande deux jours » précise M Leroy. Une pâte feuilletée ou feuilletage est obtenue par abaissage et pliages successifs. Tout un savoir-faire pour obtenir une bonne pâte croustillante. Chaque année, il achète neuf cent fèves pour garnir ces galettes. Il ne saurait dire à combien exactement celui lui revient, il opte pour des fèves « collection » donc fabriquées à grandes échelles. Cette année, il a retenu le coffret « Les animaux de Disney » avec une couronne assortie. Un coffret de neuf fèves que certains collectionneurs ( appelés fabophilies) sont venus lui acheter, en plus de la galette. Nul doute que ce jeudi 6 janvier, les galettes vont faire le régal des petits et grands. La tradition voulait aussi lorsqu’on tirait les rois, que l’enfant le plus jeune se cache sous la table pour désigner à qui revenait la part. Ainsi pas de tricherie !
Le Côte d’Albâtre