SAINTE-MARIE-AU-BOSC. Les parents d’élèves se mobilisent contre la menace de fermeture d’une classe.
Il y a une semaine, les parents d’élèves du RPI regroupant les écoles du Tilleul, Beaurepaire, La Poterie-Cap-d’Antifer et Sainte-Marie-Au-Bosc, apprenaient par le biais des syndicats de l’éducation nationale, les menaces de fermeture d’une classe à la rentrée prochaine à l’école de Sainte-Marie-au-Bosc. La mobilisation des représentants des parents d’élèves n’a pas tardé et une première action a été décidée.
Mardi soir, alors que le conseil d’école de Sainte-Marie-au-Bosc devait se dérouler à 17h30 en présence de l’inspecteur de l’éducation nationale, M. Olivier Basely, de nombreux parents avaient répondu à l’appel et se sont rassemblés devant la mairie pour manifester leur désapprobation et montrer qu’ils étaient prêts à se battre pour sauvegarder l’école et le RPI. Sur les pancartes, on pouvait lire : Sauvons notre RPI et nos villages, la qualité contre la quantité, écoles rurales en danger… A leurs côtés, les maires du Tilleul, la Poterie-Cap-d’Antifer, Sainte-Marie-au-Bosc, Raphaêl Lesueur, Cyriaque Lethuillier, Gustave Masson, le 1er adjoint de Beaurepaire, Carol Gonduin et des élus des communes sont venus apporter leur soutien. Elu des parents d’élèves sur la commune du Tilleul, M. Mauconduit exprimait l’inquiétude de tous, à savoir que cette fermeture de classe entraînerait à court terme, la fermeture de l’école et de ce fait mettrait en danger le RPI, et donc aussi la pérennité des écoles des autres villages. Aujourd’hui, dix-sept inscriptions sont déjà enregistrées pour la classe de maternelle, un chiffre qui évoluera d’ici la rentrée. Cette fermeture entraînera la suppression d’un poste d’enseignant et donc des classes plus chargées, à double niveau avec pour conséquence une dégradation des conditions d’accueil et de la qualité de l’enseignement et en particulier dans l’aide apportée aux élèves en difficulté. « On déshabille le monde rural, nos enfants n’ont-ils pas le droit à la même qualité d’enseignement, à la même réussite scolaire ?. la fermeture des classes, des écoles, c’est la mort annoncé de nos villages ». Selon la décision qui sera prise après le conseil d’école, les parents entendent demander une entrevue avec l’inspecteur d’Académie. Un courrier va lui être adressé dans lequel il est rappelé notamment que l’éducation nationale a souhaité alléger les CP et les CE1 dans les Zones d’Education Prioritaire, mais ceci doit-il se faire au détriment de leurs enfants, tout comme est posé la question de savoir si nos écoles rurales doivent devenir la variable d’ajustement permettant de mettre en place des dispositifs qui nécessiteraient le recrutement de professeurs des écoles, soulignant que les choix budgétaires ne devraient en aucun cas prendre le pas sur la qualité de l’enseignement. « Estimez-vous que nos enfants n’ont pas droit à la même réussite sociale ? ». Il est rappelé que le Président Macron, lors de son discours du 18 juillet 2017, promettait que « les territoires en particulier les plus ruraux ne peuvent plus être la variable d’ajustement d’économie ». Il est également cité Agnès Canayer, sénatrice, suite aux assises de la ruralité : « Lorsqu’un modèle fonctionne correctement et a fait ses preuves, nous devons le prendre en compte et ne pas détricoter ce qui est déjà en place ». Or le RPI est un bel exemple d’un système qui fonctionne, pourquoi donc vouloir le fragiliser ? Face à cette situation, les parents d’élèves refusent de rester impassibles et entendent mettre tout en œuvre pour que leurs enfants ne soient pas les victimes de choix qui fragilisent le système éducatif actuel pour des raisons purement comptables et économiques. La mobilisation est là, et les parents entendent la poursuivre, et mener d’autres actions. « Nous ne lâcherons rien ».
Le Côte d’Albâtre