LA POTERIE-CAP-D’ANTIFER. Ce week-end, l’exposition sur l’opération Biting a accueilli 617 visiteurs.
Deux ans après le succès de l’exposition dans les locaux du phare d’Antifer mis à disposition par les phares et balises de la DIRM par le biais de la commune de la Poterie-Cap-d’Antifer, une nouvelle exposition sur l’opération « Biting » s’est déroulée dans le cadre du 77e anniversaire; Le raid de Bruneval est une opération audacieuse entreprise par les opérations combinées britanniques dans la nuit du 27 au 28 février 1942 sur la côte normande, près du Havre.
Le but était d’y parachuter la ‘ C ‘ Company du 2nd Parachute Battalion , afin de démonter les pièces essentielles d’un radar Würzburg et de repartir vers l’Angleterre avec la Royal Navy, via la plage de Bruneval. L’opération est un succès. Suivant la « tendance » immersive, à l’image de certains musées ou documentaires, Nicolas Bucourt a proposé aux visiteurs des situations vivantes et réalistes de l’opération « Biting ». Après avoir lu les panneaux explicatifs de contextualisation, le visiteur se trouvait confronter à l’ambiance dans le fuselage d’un bombardier Whitley. Un mannequin assis sur le sol de l’étroite carlingue en tenue complète de saut, comprenant un parachute X-Type à harnais vert, une gaine de saut pour la mitraillette Sten, des genouillères précoces… accompagnés d’un film d’archive projeté sur le mur dans la continuité du décor reconstruit et d’une bande son mêlant sons de moteurs, discussions et une chanson interprétée par le Flight-Sergeant Charles W.H. Cox, le spécialiste radar qui démonta les pièces du Würzburg, qu’il nous chanta quelques temps avant sa mort. Les visiteurs ont pu entendre sa vraie voix. La visite se poursuivait avec une vitrine présentant des pièces exceptionnelles, comme un casque de parachutiste P-Type, un casque à bande en fibre impacté ayant appartenu au soldat Webster en Afrique du Nord, après le raid de Bruneval et le kit de survie du para. Une autre pièce nous plongeait au cœur du raid, dans le fossé du radar Würzburg. Six mannequins représentaient des personnalités nominatives de l’opération / Le Major Frost, le Lance-Sergeant McKenzie, l’interprète Nagel, le prisonnier Heller, le Sapper Halliwell et le Flight-Sergeant Cox. Derrière eux, était projetée une vue du manoir de la Falaise, détruit en 1943, agrémentée d’une bande son mêlant dialogues, coups de feu, pas dans la neige et le ressac des vagues sur les galets… Des pièces exceptionnelles étaient également présentées : les restes du Spitfire de reconnaissance du Flight-Lieutenant Hill, le pilote qui photographia le site du radar en décembre 1941, les gants du para Webster, le foulard et les gants des paras Cornell et Embury ainsi que le Pay Book et un billet français dédicacé par les paras au retour de la mission, du Sapper Griffiths. Les Forces Navales Françaises Libres n’étaient pas en reste avec l’exposition d’un mannequin en tenue de pont et une vitrine présentant un grouping du timonier Jean-Charles-Georges Peschard, rappelant ainsi la participation de la France Libre à l’opération « Biting ». Des journaux d’époques démontraient la médiatisation du raid à l’époque. Enfin, l’artiste peintre Lassana Sarr présentait une quinzaine de toiles et d’aquarelles au public sur le thème du raid de Bruneval. Chevalet installé face au diorama du radar, l’artiste a réalisé une nouvelle toile devant les visiteurs. Durant ce week-end, l’exposition a accueilli 617 visiteurs uniques dont une soixantaine de parachutistes de la ‘C’ (Bruneval) Company du 2 PARA, revenant d’une opération extérieur au Kénya. Le dimanche matin, une cérémonie a eu lieu au cimetière de Sainte-Marie au Havre en hommage des deux tués britanniques de l’opération : Hug D. McD.McIntyre et Alan W.Scott. Un enfant de chaque village concerné par le raid (La Poterie-Cap-d’Antifer et Saint-Jouin-Brunveval) a déposé une gerbe devant les tombes suivie de la commémoration au Mémorial de Bruneval et d’un hommage devant la plaque du Rifleman McIntyre à la Poterie-Ca^-d’Antifer. Enfin, la météo sera restée dans la thématique des radars allemands avec l’arrivée de la tempête Freya (type de radar allemand se trouvant à l’époque, aux côtés du phare d’Antifer) pour la fermeture de l’exposition. Une exposition particulièrement riche, intéressante. Afin de renouveler les futures expositions, Nicolas Bucourt recherche toujours des reliques de la Seconde Guerre Mondiale locales. Contact : Facebook : Operation Biting – « The Bruneval Raid » – Instagram : brunevalraid – Email : pegasusrises.1942@gmail.com
Le Côte d’Albâtre